Le conseil de la Métropole a voté pour le lancement de la concertation préalable à la création du Val’Tram, entre Aubagne et La Bouilladisse. La collectivité compte sur le Plan de relance pour financer ce projet à plus de 136 millions d’euros.
La question de la mobilité était à l’ordre du jour du conseil de la Métropole, ce jeudi 18 février. Les élus ont voté plusieurs délibérations portant sur le lancement de concertation préalable à la création d’équipements et d’infrastructures de transports, à l’instar de la création du BHNS entre Gèze et La Fourragère à Marseille, ou encore le projet du Val’Tram entre Aubagne et La Bouilladisse. Les deux projets ont reçu un avis favorable au Conseil de territoire mardi.
Présenté début 2019, il consiste en la réalisation d’une ligne de tramway à traction électrique, le long de l’Huveaune entre La Bouilladisse et Aubagne en réutilisant principalement la voie ferrée de la Valdonne. Le tracé permet de proposer un transport en site propre qui évite les nombreux embouteillages quotidiens pour les 60 000 habitants concernés. Sur 14 km, il traversera cinq communes, (La Bouilladisse, La Destrousse, Auriol, Roquevaire et Aubagne) avec la création de onze nouvelles stations « situées au plus proche des lieux d’habitations, explique la collectivité.
550 places de parking autour des gares
Le projet dessert également un bassin plus large via des lignes de bus connectées, comme les communes de Saint Zacharie, Peypin, ou Cadolive.
Cinq parkings relais, pour un total de 550 places, seront également aménagés autour des gares. Le temps de parcours entre Aubagne et La Bouilladisse est estimé à 27 minutes.
Le lancement de la concertation consiste en une réunion publique, une exposition publique d’une durée de quatre semaines au conseil de territoire du Pays d’Aubagne et au sein des mairies, où un registre sera installé. Un registre numérique sera également disponible pour recueillir les avis du public.
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Abandonné puis relancé
Pour rappel, le projet avait été abandonné par la Métropole. L’ancien vice-président à la mobilité, Jean-Pierre Serrus jugeait ce projet « insoutenable sur le plan financier ». A ses débuts, « ce dossier était évalué à moins de 100 millions d’euros avec 50 millions d’euros d’aides entre l’Etat et le Département. On est aujourd’hui à 152 millions d’euros, ça veut dire que la part de la Métropole est passée de 50 à 100 millions », disait-il à l’époque.
Mais aujourd’hui, le Val’tram fait partie de la liste de projets métropolitains proposés dans le cadre du Plan de relance, pour lequel un financement de l’État « à 80 % minimum » est demandé, comme nous le confiait en interview la présidente de la Métropole, Martine Vassal.
Sylvia Barthélémy, présidente du conseil de territoire du Pays d’Aubagne, avait annoncé qu’elle sonderait la population pour démontrer l’importance de cette liaison annoncée depuis plusieurs années. Le Conseil de territoire avait ainsi mandaté la société RCV pour réaliser une grande téléconsultation sur 30 000 foyers pendant deux mois sur le sujet.
80 % des répondants souhaitaient le maintien du projet du Val’Tram. Les habitants des petites communes comme La Bouilladisse, la Penne-sur-Huveaune ou Roquevaire avaient affiché le soutien le plus important.