La société UpCycle a mis au point des composteurs de déchets alimentaires pour les professionnels et collectivités. Installée dans les quartiers Nord de Marseille depuis 2 ans, elle récupère déjà les biodéchets de la Tour La Marseillaise et du restaurant Sodexo de la CMA CGM.
Fondée en 2011 à Paris, l’entreprise UpCycle lance le déploiement de son composteur de déchets alimentaires, Demeterra, sur l’ensemble de la France. Partie du constat que 50% du coût de gestion d’un déchet vient de son transport, elle a mis au point des composteurs micro-industriels permettant de composter sur place tous les déchets alimentaires des professionnels et des collectivités.
Depuis deux ans, la société est implantée dans les quartiers Nord de Marseille, aux côtés de la société de recyclage Lemon Tri. Véritable banc d’essai, la branche marseillaise est une étape par laquelle passent toutes les machines fabriquées en France, où elles sont rigoureusement testées.
Jusqu’à 350kg de biodéchets par jour
Nommée d’après Déméter, la déesse grecque de l’agriculture, cette gamme de composteurs conçus, brevetés et produits en France, propose trois tailles : le plus petit, avec 25 à 80kg par jour, le moyen, allant de 80 à 180 kg et, enfin, le plus grand avec une capacité allant jusqu’à 350kg par jour.
Les prix vont de 35 000 à 120 000 euros, selon le modèle et les options supplémentaires choisies. « Elles vont dépendre de la fréquence de collecte. Pour une grosse machine, on a mis au point un broyeur qui va optimiser au maximum l’appareil en le remplissant 7j/7. Il y aussi une remorque équipée d’une poubelle de 120 litres, qui s’accroche à un vélo pour collecter les biodéchets », explique Maxime Quemin, directeur régional sud d’UpCycle.
Enfin, UpCycle propose des points d’apport volontaires. Ce sont des structures de mobilier urbain, installées dans les quartiers. Les habitants peuvent demander un code pour y déposer leurs biodéchets et, ainsi, participer au compostage.
Bar à compost et projets d’agriculture urbaine
La branche marseillaise récupère également, avec l’aide de son voisin Lemon Tri, les biodéchets de la Tour La Marseillaise (TLM) et du restaurant Sodexo de la CMA CGM. Ces derniers sont rapportés dans les locaux puis transformés en compost. Une partie sera, à terme, mise à disposition des collaborateurs de la TLM, dans un « bar » à compost : « En partant du boulot le soir, les gens pourront venir se servir dans des petits sacs en papier kraft, mis à disposition, pour l’utiliser dans leurs jardins », explique Maxime Quemin. Si ce projet a pris du retard avec la crise sanitaire, il reste toujours dans les cartons.
Une autre partie du compost produit sera utilisée pour entretenir les espaces verts de la Tour et, « le surplus, on le garde précieusement. Une fois qu’on aura assez de volume, on le proposera aux projets d’agriculture urbaine marseillais comme le Talus et Terre de Mars. L’idée est de mettre en place un échange de bons procédés », continue Maxime Quemin.
Webinar prévu le 18 février prochain
UpCycle est actuellement en lien avec de nombreuses collectivités pour installer sa solution sur l’espace public : « Nous touchons à toutes les villes de France. Nous avons lancé plusieurs expérimentations avec la Métropole de Rennes et autour de Paris », ajoute-t-il.
Le 18 février prochain, à 10h, un webinar sera organisé au sein des locaux d’UpCycle (14e) en présence de Grégoire Bleu, président de la société, et Maëlle Joulin, directrice du marketing digital. Les spectateurs pourront assister à une démonstration des différentes machines (composteurs, points d’apport volontaire, matériel de transport des bennes et des biodéchets…) en direct et poser des questions sur leur fonctionnement.