Meuble encombrant déposé sur la chaussée, vaisselle dont vous souhaitez vous débarrasser… Un module de réemploi des encombrants va voir le jour en phase pilote dans la région. Créée par la start-up Smart Futures, il rejoindra son offre d’application visant à favoriser le lien entre les collectivités et leurs communautés.
La start-up Smart Futures est à l’origine de la plateforme participative MM 2020, lancée lors des élections municipales. Dès la fin du premier trimestre 2021, elle lance la phase pilote d’une plateforme de réemploi des encombrants dans la région. Ce dispositif soutenu par la Métropole Aix-Marseille-Provence et financé par la BPI (Banque Publique d’Investissement) permettra aux citoyens de signaler la présence d’encombrants sur la voie publique ainsi que les objets dont ils souhaitent se débarrasser.
Pour la phase pilote, l’association La Nouvelle Mine, située à Gréasque, s’occupera de la revalorisation de « meubles, vaisselle, électronique. Ils serviront ensuite au réaménagement de locaux d’entreprises », explique Daniel Vanetti, directeur général de Smart Futures. L’association Elan, située à Jouques participera également au projet.
Ce nouveau module de réemploi sera ensuite proposé aux collectivités souhaitant le voir intégré dans leurs applications.
« Coconstruire les politiques locales avec les citoyens »
« Apprendre à faire ensemble, à mieux se connaître ». Créée en 2018, la start up Smart Futures veut être le trait d’union entre les gestionnaires d’espaces, de services et leur communauté. Campée sur de fortes valeurs écologiques, sociales et civiques, elle espère utiliser les nouvelles technologies pour favoriser ces échanges.
Par le biais d’applications collaboratives sur téléphone mobile, site internet et tablette, elle collecte donc des données auprès des habitants et transmet les informations. « On appelle ça une démocratie participative. Le but est de coconstruire les politiques locales avec les citoyens, décloisonner les sphères publiques et privées et les amener à établir une relation dans la durée, au quotidien », explique le fondateur.
Les collectivités, entreprises ou associations intéressées peuvent donc demander la création de leur propre application. « Nous analysons leurs besoins et les accompagnons pas à pas avec des conseils, des outils et des méthodes sur-mesure », poursuit Daniel Vanetti.
« Optimiser le temps, améliorer la communication et créer du lien »
L’application se divise en trois grandes parties : la première est la gouvernance participative à l’intention de la communauté. Elle lui permet de participer au processus de prise de décision en quelques clics. Elle sert également à rester informé des projets, des événements et des actualités locales. La deuxième partie concerne le signalement collaboratif qui permet aux utilisateurs de signaler des problèmes ou suggérer l’amélioration de certains services. « Cette solution se veut être un moyen d’optimiser le temps, d’améliorer la communication et de créer du lien ».
Enfin, à l’intention des collectivités, un tableau de bord permet de piloter l’application. A travers cette plateforme, elles peuvent accéder aux signalements des usagers, leurs avis et leurs propositions afin d’optimiser leurs interventions et services. Cet outil complet est accompagné de conseils sur la façon de communiquer pour attirer les utilisateurs ou d’animer leur communauté.