L’adjoint à la Ville de Marseille en charge du plan école, Pierre-Marie Ganozzi, a fait le point sur les rénovations des écoles de la ville. Dans les quartiers nord, 50 classes seront prochainement rénovées, alors que dans la ville, 90 % des problèmes urgents seront résolus « au premier trimestre 2021 ». Sur le long-terme, la municipalité travaille sur un « grand Plan écoles d’avenir ».
Une visite de presse bien préparée ce mercredi 2 décembre après-midi. L’adjoint à la Ville de Marseille en charge du plan école, Pierre-Marie Ganozzi, faisait découvrir aux journalistes les rénovations de l’école Estaque Plage dans le 16ème arrondissement.
À l’extérieur, 1 300 m2 d’enduit de façade neuf, préau refait, nouvelle porte, éclairage revu avec des leds, un chenal pour mettre fin aux inondations de la cour, la coursive du premier étage branlante reconstruite avec ses ferronneries… À l’intérieur, des toilettes rafraîchies, des classes rénovées avec nouvel éclairage, des nouveaux réseaux électriques et numériques, des vidéo-projecteurs, deux tableaux pour dédoubler les classes, sans oublier une salle des profs également refaite. « C’est très appréciable », commente le directeur de l’école, Sébastien Mosa.
Même si certains travaux datent de la précédente municipalité, comme le renforcement de tout le plancher du premier étage avec 6 tonnes d’IPN, la Ville version Printemps marseillais présente ici la première étape de sa promesse de campagne : rénover les écoles de Marseille dont l’état est critiqué depuis des années.
90 % des interventions urgentes réalisées « au premier trimestre 2021 »
Lors de son premier conseil municipal fin juillet, la majorité avait débloqué un budget de 30 millions d’euros « pour les travaux d’urgence et en retard », explique Pierre-Marie Ganozzi. 12 millions d’euros ont déjà été consommés pour réaliser 870 interventions d’ici à la fin de l’année, et le reste sera engagé pour les poursuivre en 2021. Des travaux effectués sur la base des remontées de terrain, mais aussi de l’audit des écoles, réalisé par l’équipe précédente, et qui sera rendu public dans les prochains jours.
Parmi les cinq catégories d’urgence des problèmes soulevés dans cette étude, celles « de niveau 1 de criticité », qui concernent plus d’un quart des écoles de Marseille, ont été résolues à 80 % sur la ville. « Nous en aurons résolu 90 % au premier trimestres 2021 », promet l’adjoint aux écoles.
Un établissement pilote pour définir « le futur modèle d’école à Marseille »
À celle de l’Estaque qu’il visite aujourd’hui, les interventions ont permis de résoudre « 100 % des criticités de niveau 2 », assure l’élu. Elle sert notamment de test pour définir « le futur modèle d’école à Marseille ».
Les quartiers Nord ne seront pas en reste puisque 50 classes du 16e arrondissement seront rénovées sur la même principe dans les prochains mois. La Ville a débloqué 600 000 € pour cette opération.
Et après ? Un Plan écoles d’avenir « sur deux mandats »
La priorité à court-terme reste les interventions d’urgence concernant la sécurité et les conditions de travail convenables. Mais, alors que les écoles souffrent de problématiques structurelles, et que « contrairement à Paris, le nombre d’élèves augmente chaque année à Marseille » Pierre-Marie Ganozzi et ses équipes planchent sur un « grand Plan écoles d’avenir ».
Il comprendra la rénovation, mais aussi la construction de nombreuses écoles, avec la définition au préalable d’une charte de qualité des équipements scolaires. Un chantier de grande envergure que l’adjoint envisage de réaliser « sur deux mandats ».
« Aller chercher l’argent partout »
Alors que le fameux audit estime la remise à niveau des écoles marseillaises « à 200 millions d’euros »*, l’élu compte « aller chercher l’argent partout ». Du côté de l’État « avec qui la communication est bonne », ou du côté des collectivités territoriales, Département et Métropole en tête, « où la communication est plus faible pour le moment ».
L’Europe sera également sollicitée via le Fonds européen de développement régional (Feder) « qui a financé 50 % des « cours oasis » à Paris, alors que nous n’avons pas touché un centime à Marseille ». Il souhaite décliner dans la ville ces aménagements des cours d’écoles rafraîchies par la végétalisation, « qu’on appellera plutôt des « cours garrigue » ici ».
* : Mise à jour : Le service presse de la Ville nous fait savoir que le chiffre annoncé lors de la visite de 800 millions d’euros est finalement de 200 millions d’euros.
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