La Maire de Marseille, Michèle Rubirola, a annoncé la semaine dernière qu’elle voulait mettre en place une plateforme de vente en ligne de santons pour aider les santonniers en cette période de crise sanitaire. Après l’annonce de l’annulation du marché aux santons qui prend place chaque fin d’année près du Vieux-Port, la Ville pourrait aussi « maintenir un événement dans le respect des mesures sanitaires en vigueur ».
Comme nous l’annoncions il y a quelques jours, en raison de l’épidémie de coronavirus, la foire aux santons et le marché de Noël, deux événements emblématiques des fêtes de fin d’année en Provence, qui devaient se tenir du 13 novembre au 3 janvier, ont été annulés. « La foire aux santons ne se fera pas cette année dans sa dimension initiale. Mais une réflexion est en cours pour maintenir un événement avec le respect des mesures sanitaires en vigueur et sous réserve des décisions prises par le gouvernement prochainement » indiquait la Ville de Marseille.
Si la réouverture des commerces dit « non-essentiels » pourrait intervenir d’ici quelques jours, le sort des deux marchés marseillais semble, quant à lui, scellé : « Même s’il y avait des annonces qui nous permettrait d’organiser quelque chose à minima sur le domaine public, cette organisation ne pourrait pas intervenir dans les 48h. Il faut 15 jours incompressibles quelle que soit l’organisation même si elle est à minima, pour des raisons de sécurité, de filtrage de barrières… », explique Yannick Ohanessian, adjoint en charge de la Tranquillité publique, la Prévention, la Sécurité et l’Espace public.
Une nouvelle plateforme pour les santonniers ?
Depuis sa création en 1803, la foire aux santons est devenue une tradition, qui s’inscrit dans le temps. Cette annulation est un nouveau coup dur pour les santonniers, pour qui cette période représente une majeure de leur chiffre d’affaires annuel. « Notre volonté est de regarder ce qui serait possible de faire après les nouvelles annonces du Président de la République », indique l’élu qui s’est entretenu avec Michel Bouvier, le président de l’union des santons de Provence.
Une plateforme en ligne pourrait être créée spécialement : « avec madame Bernardi, l’adjointe au Commerce, la plateforme est déjà en train d’être travaillée. Il restera à voir ensuite avec les santonniers qui veulent participer ou pas et ce qu’ils souhaitent faire ».
L’autre solution envisagée serait d’intégrer leur offre à la plateforme « consommons local », déjà existante, lancée la semaine dernière, en partenariat avec les associations de commerçants et la Chambre de métiers et de l’artisanat des Bouches-du-Rhône. De son côté, la Région Sud a déjà lancé une plateforme « Sauvez Noël » qui vous met en lien les santonniers via un système de click and collet.