Alexia Barrier, navigatrice en route pour disputer le Vendée Globe, fait escale à Marseille. Elle a été accueillie à la Société nautique de Marseille par la maire Michèle Rubirola. Les deux femmes ont saisi l’occasion de mettre en avant leurs combats communs en faveur de l’environnement et de l’accueil des réfugiés.
Elle est la seule navigatrice méditerranéenne qui prendra le départ des Sables-d’Olonne pour se lancer dans le Vendée Globe, le 8 novembre 2020. Originaire de Biot (06), Alexia Barrier a « tiré ses premiers bords à Antibes ». En escale à Marseille, alors qu’elle est en préparation de la course, la Société nautique de Marseille (SNM) accueille son voilier IMOCA « 4myplanet », du nom du projet environnemental et pédagogique qu’elle a créé en 2009.
C’est pour cet aspect particulier que Michèle Rubirola, la nouvelle maire écologiste de Marseille, a tenu à venir l’accueillir ce jeudi 23 juillet, aux côtés du vice-président de la SNM Gilles Chavane. « Marseille et sa rade jouent déjà un rôle important dans le domaine de la voile, comme spectacle accessible à tous, mais aussi comme sport accessible à tous que notre ville entend développer », a d’abord déclaré la maire. Pour rappel, Marseille accueillera les épreuves de voile aux JO 2024.
Elle a ensuite mis l’accent sur les batailles écologiques de la navigatrice : « Je sais que c’est l’un de vos combats. C’est une urgence pour nous tous d’étudier et de lutter contre toutes les dégradations de la biodiversité et de l’environnement marins, de la qualité des eaux et des littoraux au dramatique septième continent… »
Marseille « a toujours été une ville d’accueil pour tous types de cultures »
Si Alexia Barrier a lancé « un grand bravo » à Michèle Rubirola « pour votre mandat », et la cause écologique « si importante à Marseille, deuxième ville de France et grand port méditerranéen », la navigatrice n’a pas manqué de souligner les engagements sociétaux de la maire en faveur des migrants et réfugiés.
Cette dernière a marqué plusieurs fois sa vision pour Marseille, en faveur de « l’accueil inconditionnel de tous les gens qui fuient la misère ». Alors que l’Ocean Viking, navire de sauvetage de SOS Méditerranée a repris dans la difficulté ses missions, la navigatrice n’a pas manqué de rappeler qu’elle partageait également ce combat.
« 4myplanet se bat pour la préservation des océans avec les scientifiques, et l’éducation avec les enfants. Mais je ne peux pas, moi qui ai grandi et tiré mes premiers bords en Méditerranée, ignorer ce qu’il se passe. On est a quelques kilomètres des pays du sud, qui souffrent. Quand on met un enfant dans un radeau, qui est en train de couler à moitié, vers un pays dit « libre » et en sécurité, ça ne se fait pas de gaieté de cœur. Il y a une situation d’urgence absolue. L’Ocean Viking, c’est bien, mais le problème est plus global. Que les villes et les gouvernements prennent leurs responsabilités. Il faut agir avec des mesures concrètes pour l’accueil de ces populations ».
Concernant spécifiquement Marseille, Alexia Barrier conclut qu’elle « a toujours été une ville d’accueil pour tous types de cultures. Ce qui fait sa richesse c’est sa mixité culturelle et sociale. C’est très bien si elle prend cette lourde charge d’accueil que personne ne veut assumer ».