Quelques jours avant le second tour des élections municipales à Marseille, nous partons à la rencontre des quatre candidats qui ont réuni plus de 10% des suffrages au premier tour. Actualité, stratégie, ambition, projet… Aujourd’hui, on passe la balle à Michèle Rubirola, arrivée en tête au premier tour avec 23,44 % des suffrages.
Comment analysez-vous les résultats du premier tour ?
On ne peut être que satisfait, surtout qu’on est donné troisième dans les sondages quelques jours avant. Être en tête reste une surprise, mais nous ne voulions surtout pas être derrière le Rassemblement national. Sur la base des sondages qui nous mettent toujours tellement bas, nous pensions qu’il pouvait y avoir une marge d’erreur de quelques points, mais là ils se sont trompés de beaucoup.
L’autre surprise, c’est Olivia Fortin, novice en politique, co-fondatrice du collectif Mad Mars, et candidate dans le 6-8e, bastion historique de la droite. Elle arrive en deuxième position derrière Martine Vassal (LR). Comment interprétez-vous son score ?
C’est aussi, en effet, une très belle surprise. Olivia est une excellente candidate. À mon sens, son résultat illustre le travail qu’elle a mené sur le terrain, mais aussi le fait que les gens du 6-8e en ont marre de ce qu’il se passe. La bétonisation, ça ne leur plaît pas non plus. Et puis, qu’on le veuille ou non, depuis le drame de la rue d’Aubagne, il y a eu une prise de conscience. Ça a touché les Marseillais, quels qu’ils soient.
Dans le fief de Bruno Gilles (4-5e) qu’il a décroché à quatre reprises, vous arrivez en tête…
Je suis ravie (rires). La dynamique du Printemps Marseillais a bien pris. Là encore, les gens se disent qu’il est temps de changer d’époque, de changer d’ère et d’air. Les deux vont bien ensemble.
Dans les quartiers Nord, le Printemps Marseillais est à la peine. Quelles explications ?
Dans les quartiers Nord, la population est toujours difficile à mobiliser, car elle s’est sentie oubliée toutes ces années. Il y a encore de la réticence à se déplacer, peut-être aussi une perte de confiance, donc il faut continuer à aller parler, expliquer et toucher toute cette tranche de la population délaissée, de notre projet et éviter qu’elle ne se retranche derrière un vote extrême. Et ce que l’on fait. Les actions manquées ou au contraire réussies de ce premier tour ?
Sincèrement, au vu des résultats, il n’y a pas eu de raté. Il y a eu une belle dynamique, un bel esprit d’équipe, de la complémentarité entre tous les candidats, mais aussi beaucoup de soutien entre nous, et ça continue. Tous les ingrédients pour que cette équipe fonctionne. C’est sûr que si nous avions fait l’union [avec les écologistes de Debout Marseille, ndlr] dès le début, on aurait été plus à l’aise dans certains quartiers, et même devant le Front national.
Ça reste un mauvais choix stratégique, mais on a vu ça dans toute la France. Certains sont partis en autonomie, d’autres en rassemblement. Le petit regret du premier tour, c’est peut-être le fait que nous n’ayons pas pu faire de meeting. On avait de belles idées, mais il y a une petite bête qui s’est mise là et a contrarié ce projet.
Les négociations avec Debout Marseille ont-elles été difficiles, d’autant que les candidats sont arrivés avec des exigences précises ?
L’alliance avec Debout Marseille était de toute façon une évidence, ce sont nos partenaires privilégiés et naturels. Forcément, ils ont joué le jeu de la négociation jusqu’au bout, mais nous, nous avons aussi des écologistes sur nos listes. Nous avons utilisé la règle d’Hondt [système de répartition proportionnel au nombre de voix obtenues, Ndlr] pour faire des compromis. Même si cela a été peut-être un plus difficile pour moi, car je ne voulais pas sacrifier des écologistes de ma liste, avec lesquels j’ai fait du chemin, pour d’autres que je ne connaissais pas. Au final, tout s’est fait en bonne intelligence, et sans aucune promesse de poste quelconque au sein de l’exécutif. Nous sommes restés sur les conseillers ou adjoints pour la Ville ou la Métropole. Lorsqu’on applique la règle de d’Hondt, c’est assez simple finalement.
Pourquoi avoir décidé de maintenir le retrait de la liste de Jérémy Bacchi, secrétaire départemental du PCF13, votre tête de liste dans le 13-14e , alors que l’union aurait pu bousculer la donne ?
On a tiré la leçon de 2014, où la liste avait été maintenue et Stéphane Ravier (RN) a été élu. Cette décision a, en effet, divisé. Mais on se sert de l’expérience du passé, pour ne pas courir de risques. Et puis, si on avait maintenu la liste, nous aurions eu un poste ou deux, mais qu’est-ce que ça veut dire… face au risque du Rassemblement national.
Je pense quand même qu’entre Vassal et le Front national, il y a une différence. Même si elle utilise le terme de « chars russes » quand elle parle de moi, je ne vais pas faire la même assimilation du tout, car il y a une différence. C’est le choix entre la grosse peste et une plus petite… Et n’oublions pas que les gens restent libres de leurs voix.
Cette décision dans le 13-14e a surpris d’autant plus que dans le 15-16e arr., Jean-Marc Coppola (PCF) a décidé de maintenir sa liste ?
Dans ce secteur, le Front n’est pas arrivé premier, c’est Samia Ghali. Nous, dans ce secteur, on peut gagner ! À nous de faire une belle campagne, et je fais entièrement confiance à Jean-Marc Coppola et ses colistiers. Il a une très belle liste et fait un gros travail.
Samia Ghali juge cette décision « irresponsable » et en a même appelé directement à une intervention de votre part.
Samia Ghali aurait pu m’appeler pendant toute la durée du confinement. Je n’ai pas eu un seul appel en direct de sa part. Pas un ! Il y a eu des tentatives de discussions avec Jean-Marc Coppola, mais je pense qu’elle est, de toute façon, sur une autre séquence que les municipales. Alors, j’espère que Jean-Marc va gagner !
Un mot d’abord sur cette campagne inédite.
Pour moi, c’est trop long. Il est temps que ça s’arrête. Je pense que le Covid-19 et le confinement ont bousculé les états d’esprit. Le temps long n’est pas forcément bon en campagne. Et puis, elle prend des orientations qui ne me plaisent pas du tout, notamment avec des propos diffamatoires du camp de Martine Vassal à mon encontre. C’est quelque chose qui me met dans une colère… contenue.
Je sais que mon ami Éric Piolle [le maire EELV de Grenoble, ndlr] a eu les mêmes en 2014, et ça se passe un peu partout pareil en France dès lors que rassemblement de la gauche et des écologistes étaient en tête, donc on passe au-dessus de ces pratiques.
Quelle campagne menez-vous sur le terrain ?
On continue de dérouler notre programme, tranquillement. La campagne est un peu différente compte tenu du contexte sanitaire. On continue d’aller parler aux Marseillais, de loin, sans donner de documents. Nous avons des points avec des tables partout en ville. On renforce aussi la campagne sur les réseaux sociaux. Certains font des Facebook live, et puis il y a aussi la presse. Les gens nous reconnaissent bien dans la rue.
« Le Printemps », c’est ancré ! et ça fait plaisir. On nous dit « on va gagner », et ce « on » fait plaisir. Les Marseillais se sont vraiment approprié le projet. On n’est pas là pour se battre avec les politiques. On est là pour parler aux Marseillais.
Justement, le projet. Avez-vous réorienté votre programme en fonction des événements liés à la crise sanitaire ?
Le programme n’a pas changé, d’autant que ce que l’on dénonçait a été conforté durant cette période de confinement. Elle a mis en évidence, pour ceux peut-être qui ne le pressentaient pas, les inégalités sociales flagrantes qu’il y a, à Marseille, et les différences de traitement entre ceux qui avaient de quoi supporter le confinement et les autres qui ne le pouvaient pas. Il y a eu des drames humains. Notre priorité, ça reste les urgences sociales dans cette ville, lutter contre la fracture sociale. On va continuer à prendre tout ça à bras le corps.
Et puis, même si ce n’est pas le fait de la municipalité, nous avions aussi dénoncé l’abandon de l’hôpital public ; donc on maintient ce fort soutien à l’hôpital public du mieux qu’on le pourra, dans le cadre des compétences d’une municipalité. Et la reconnaissance aussi de tous ces petits boulots qui ont permis la continuité du lien social. Les commerces de proximité qui ont permis à des gens de tenir le coup. Quel(s) projet(s) porté(s) par Debout Marseille, avez-vous conservé ? La forêt urbaine sur la Canebière est-elle toujours au programme ?
On n’a pas révoqué ce projet. Végétaliser la Canebière oui, mais je pense que ce n’est pas l’urgence du premier arrondissement, il y a des immeubles dont il faut s’occuper, des écoles qui se dégradent, qu’on végétalisera d’ailleurs, ça c’est sûr, tout comme les rues, et sur ces points nous sommes totalement en accord. Nous avons beaucoup travaillé sur les enjeux, secteur par secteur. Nous l’avons toujours dit, nos grands projets se construiront dans la concertation, avec la population, comme nous l’avons fait pour le programme.
Quelle est votre vision pour l’attractivité économique du territoire ?
Notre première responsabilité en tant que collectivité, c’est de mettre en place des services publics qui fonctionnent, pour que les entreprises, elles, puissent se développer et créer des emplois. On a aujourd’hui des entreprises locales, qui sont des fleurons, qui n’arrivent pas à travailler ici, et qui vont ailleurs. Pour ça, il faut aussi un transport maillé au niveau de la métropole. On vit à l’échelle de la métropole.
Selon une étude de la Fondation Jean Jaurès, 67% de nos jeunes de moins de 25 ans veulent quitter Marseille, car ils n’ont pas de perspective d’emplois, alors qu’on a des talents extraordinaires ici. Les deux autres leviers sur lesquels nous pouvons agir en tant que collectivité, c’est impulser et faciliter.
Qu’entendez-vous par impulser et faciliter ?
Impulser une vision. Par exemple, pour un site comme Legré-mante, pour lequel la fonction publique n’a pas d’argent pour la dépollution, et qu’il faut un opérateur privé, il faut impulser un projet avec un cahier des charges précis, auquel répondront des promoteurs, et ainsi la Ville s’inscrit dans une cohérence globale. Il faut instaurer des caps.
Impulser, ça passe aussi par la mise en place d’un fonds d’innovation porté par la Ville, qui réunit autour de la table les autres collectivités : la Métropole, le Département, la Région, l’Etat et l’Europe pourquoi pas, et des acteurs privés qui vont de manière complémentaire permettre à de petites entreprises ou à des porteurs de projets de se développer. C’est mettre 20 millions sur la table, 10 des institutions, 10 du privé qui viennent apporter une capacité de financement par de l’emprunt par exemple.
Faciliter, c’est reprendre son rôle d’acteur. Même si Marseille a peu de compétences dans le domaine économique et de la formation parce que c’est la Région, et dans les transports, parce que c’est la Métropole, Marseille doit reprendre sa place, se remettre au centre du jeu, recréer aussi de la confiance avec l’Etat. Marseille a trop longtemps joué la politique de la chaise vide dans les instances étatiques. Et il y a des dispositifs qui ont été mis en place par le gouvernement, notamment durant la crise du Covid, comme 60 millions d’euros pour pérenniser les pistes cyclables, des fonds pour les TPE-PME qui ont aussi du mal parfois à identifier les dispositifs, même si la CCI fait très bien son travail, on a besoin de jouer ce rôle de facilitateur aujourd’hui.
Vous voulez créer une Université des métiers de la mer, quelles relations comptez-vous entretenir avec le port ?
La façade maritime est divisée en deux. Il y a des endroits où l’on ne peut plus accéder, notamment ces quartiers qui sont paupérisés. La Digue du large est fermée, et sa réouverture fait d’ailleurs partie des projets de Sébastien Barles. Remettre des navettes maritimes pour desservir tout le littoral, reste un objectif, mais pas seulement pour les touristes d’avril à septembre. Et comme ça été évoqué par le gouvernement, nous voulons mettre en place une zone ECA en Méditerranée, et arriver à ce que toute cette façade ne soit plus polluée comme elle l’est actuellement. Une fois que la zone est créée, les manquements pourront être sanctionnés. Il faut aussi poursuivre l’électrification des quais, réduire la vitesse de navires…
Le volet culturel est présent dans le programme des candidats, mais aucun n’en parle vraiment.
C’est dommage que ce soit ressenti comme ça, car l’accès à la culture pour tous est primordial pour nous. Ça passe par une « maison des cultures » par arrondissement, pour que les gens puissent trouver des activités à proximité : théâtre, peinture, musique… Il y aura forcément un soutien fort sur tous les projets qui vont dans ce sens. En plus, pour moi, la culture est aussi un principal levier contre les inégalités en santé. Plus on va rapprocher la population de ces lieux, au mieux cela fonctionnera. C’est d’ailleurs pour cela qu’on veut faire la ville des 15 minutes : ça veut dire qu’à 15 minutes à pieds ou en vélo, on aura culture, santé, transports en commun, espaces verts et services de proximité… Comment comptez-vous financer votre projet ?
On va d’abord faire fonctionner ce qui existe. On sait que Marseille n’utilise que 4 % des fonds européens. Il faut monter les dossiers, c’est sûr, mais les élus de cette majorité ont été fainéants. Ils auraient pu faire des choses. Par chance, nous avons des députés européens qui nous aideront à monter ces dossiers. Bien sûr, on ira chercher l’État, parce que lorsque l’État aide Marseille, Marseille est vainqueur : le Mucem, le Parc National des Calanques, Euroméditerranée… et bien sûr la Métropole et la Région. Naturellement, il y a aussi la renégociation de la dette et des économies. De ce point de vue, on peut aussi se servir de ce qui marche ailleurs, comme à Grenoble.
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Martine Vassal, votre rivale, appelle à débattre avec vous, et seulement avec vous. Pourquoi lui opposer une fin de non-recevoir ?
Au premier tour, elle n’a voulu débattre avec personne qui la dérangeait… Et moi, de toute façon, je ne vais pas débattre avec quelqu’un qui a des propos diffamatoires. Par ailleurs, nous n’en sommes pas au débat politicien, cela n’apporterait rien. Moi, je vais débattre avec les Marseillaises et les Marseillais sans problème. J’avais accepté le débat sur France 3 avec les quatre candidats, il a été annulé, parce que Martine Vassal ne souhaitait pas débattre avec les quatre.
Elle estime que le choix des électeurs se joue entre elle et vous. « Le déclin ou l’avenir ». Qu’en pensez-vous ?
Le déclin, c’est elle et l’avenir c’est moi. On le voit, ça fait 15 ans qu’elle y est, on voit le résultat. C’est vraiment nous l’alternative, et non le Rassemblement national. Donc à nous d’aller parler aux électeurs déçus par ce qui se passe depuis 25 ans, et c’est ce qu’on fait, et ce qu’on a fait ces derniers mois.
Le soutien de Jean-Luc Mélenchon : handicap ou coup de pouce ? Martine Vassal estime que vous êtes « son pantin ».
Elle dit que je suis l’émanation de Jean-Luc Mélenchon. Moi, je n’ai rien avoir avec lui. Je ne suis le pantin de personne. Même si nous avons des gens de la France insoumise, il ne nous a pas soutenu au début, même Sophie Camard, sa suppléante. Maintenant, il se manifeste, c’est son problème. Sophie Camard est toujours là et elle a d’ailleurs de bonnes chances de gagner. On a un projet, et un rassemblement qui comprend des insoumis, Sophie Camard ne le renie pas, et qui va jusqu’au PS. Moi, je vois ça comme un arc humaniste.
Jean-Mélenchon n’est pas du tout aux manettes, bien au contraire, au départ il n’était tout à fait favorable à ce que l’on faisait. Il reste un homme politique. Je ne me suis jamais sentie proche de Jean-Luc Mélenchon, cela ne veut pas dire que je ne respecte pas qui il est. C’est vrai que Martine Vassal utilise son soutien au Printemps Marseillais, mais moi je suis tout à fait à l’aise avec ça, je suis en mesure d’en parler avec les gens, d’expliquer. Des accusations de cet ordre-là je trouve ça déplorable, car si à part faire peur aux gens elle n’a rien d’autre à proposer, le choix devrait être vite fait.
C’est pareil, en parlant de « péril rouge », ce qui est grotesque pour évoquer notre grand rassemblement, elle cherche juste à faire peur. Quand on connaît Benoît Payan, Yannick Ohanessian, Olivia [Fortin], Aïcha [Sif]… On va s’occuper des Marseillais et des Marseillais, de ceux qu’ils ont abandonnés, ce qu’elle cherche à faire oublier. Car ce sont eux qui ont laissé mourir les Marseillaises et les Marseillais.
Quelle est votre position concernant les soupçons de fraude aux procurations ?
Nous, on veille à ce que la transparence et la démocratie s’exercent. On va contrôler les procurations tous les jours. Comme au premier tour, on fait des formations d’assesseurs, on a demandé des présidences de bureaux de vote, et on a signalé à la police, au maire et au préfet, tout ce qui s’est passé au premier tour. On demande même une présence policière pour que le jour de l’élection il n’y ait pas d’incident. Ce qui est déplorable c’est que Marseille soit encore vue comme ça. Ce n’est pas possible. On est la ville la plus polluée, celle où il y a le moins de pistes cyclables, celle où il y a des malversations… ça suffit ! Quand on aime Marseille, c’est douloureux tout ça.
Comment analysez-vous le retour du clivage gauche-droite à Marseille ?
Ce n’est pas vraiment le retour du clivage gauche-droite traditionnel, car notre mouvement est nouveau. C’est l’union des gauches et des écologistes. Ça reste bien sûr à gauche, sinon je n’en ferais pas partie. C’est une nouvelle gauche, car elle s’écologise. Les écologistes ont toujours eu pour moi cette vision sociale, mais qui n’était pas toujours perçue, la pensée écologiste étant assez complexe. Finalement, on se retrouve sur beaucoup de choses et c’est ce qui suscite l’espoir. Il faut que l’on continue à travailler ensemble pour construire le monde de demain. On incarne ce dégagisme aussi, avec des gens nouveaux, et des citoyens impliqués, engagés, avec qui ont a construit le programme, et avec qui on construira le Marseille de demain.
Vos têtes de listes ne sont quand même pas nouvelles. Ce sont (presque) toutes des personnalités politiques.
Être tête de liste, ce n’est pas forcément évident. On est très exposé, et ceux qui n’ont pas l’habitude ne le souhaitent pas forcément. Il y a la question financière aussi, avec le soutien des partis qui est nécessaire pour mener une campagne. Mais l’essentiel, c’est qu’une fois dans l’hémicycle, on oublie celui qui a été tête de liste, on travaille tous ensemble, en tout cas c’est ma vision.
Et si vous étiez dans l’opposition ?
Ça serait chi***, mais je continuerai le combat !
Comment abordez-vous le 3e tour de ces élections, à savoir l’élection du maire de Marseille par le nouveau conseil municipal ?
Je présente ma candidature, et je compte être élue pour devenir maire de Marseille. Il faut gagner le second tour et bien le gagner, notamment dans les gros secteurs, pour faire monter un maximum de conseillers municipaux et éviter une majorité relative.
Si les résultats sont serrés, certains candidats peuvent jouer les arbitres. Comme Samia Ghali (ex-PS), ou Yvon Berland (LREM) au centre. Craignez-vous qu’ils soutiennent votre rivale ?
Tout peut arriver, mais j’ai confiance. Et puis, nous souhaitons gagner le second tour nettement, pour que la question ne se pose pas. Et dans les cas que vous évoquez, eh bien au moins les choses seront claires.
Quel(s) sont vos pronostics pour le second tour ?
Il y a certains secteurs où l’on est assez tranquilles : le 1er, 2e et 3e. Nous avons de bonnes chances dans le 4e, et même dans le 11-12e arrondissement, et dans le 15-16 aussi. C’est déjà pas mal !
Un commentaire sur une actualité (hors Covid et élections municipales) ?
Je suis très heureuse de la reprise du Championnat de France en septembre pour la prochaine saison, et de voir l’OM est deuxième. Lyon n’est pas content, mais tant pis. Je dois avouer qu’il me tarde de revoir des matchs.