Nous vous en parlions quelques heures après son installation sur le parvis de la cathédrale de la Major. « La deudeuche de Lyam », une oeuvre en hommage au personnel soignant, n’a pas fait de sur-place et a été contrainte de « rouler » vers un autre lieu. L’artiste marseillais veut l’offrir au professeur Didier Raoult.
Que l’on aime ou que l’on déteste, le moins que l’on puisse dire c’est que la « deudeuche de Lyam » ne laisse pas indifférent. Installée sur le parvis de la cathédrale de la Major, dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11, sous la pluie, l’œuvre de l’artiste marseillais MoJo est une célébration du déconfinemement, mais aussi un hommage au personnel soignant et à toutes les victimes du coronavirus. La structure désossée et enfermée dans une cage avait fait réagir la Ville.
Dès les premières heures, la sculpture, inspirée du travail de Marcel Duchamp a reçu de « bons retours », et n’a pas manqué de se faire photographier. Mais dans le même temps, l’artiste a été convoqué au cabinet du maire, « mais ça s’est plutôt bien passé, nous confiait-il à sa sortie. Le projet a reçu un bon accueil, mais la structure doit être déplacée ».
Car le geste artistique nécessite toutefois de rester dans les règles. Malgré le dépôt du dossier par l’artiste, pour obtenir l’autorisation de laisser sa 2CV rouge écarlate stationner devant la Major ou à proximité, la Mairie a finalement émis un avis défavorable. Pour justifier ce refus, elle avance l’absence de documents demandés. C’est donc, dans la cour de la mairie de secteur des 1er et 3e arrondissements, celle de Lisette Narducci, que la deudeuche trône désormais.
MoJo souhaitait que l’œuvre vive un certain temps, et avait proposé d’en faire don ensuite au théâtre Toursky, lequel a répondu favorablement.
Mais une petite idée germait déjà dans la tête de l’artiste : l’offrir au professeur Didier Raoult. Tout un symbole pour MoJo dont beaucoup d’amis ont été touchés par le virus et dont la sœur est infirmière. Il attend sa réponse avec impatience.