Pour ses ultimes vœux à la population, le maire (LR) de Marseille Jean-Claude Gaudin affiche son soutien à Martine Vassal, candidate désignée par le parti pour le scrutin de mars 2020, à Marseille, tout en l’affranchissant du bilan de son mandat.

Le compte à rebours a commencé. Comme les pages d’un livre que l’on tourne et qui touche bientôt à sa fin. Vendredi 10 janvier 2020. Cette date restera à jamais comme celle où Jean-Claude Gaudin a adressé ses ultimes vœux à sa population, après 25 ans de mandat.

Pour sa « der », le maire LR de Marseille a choisi de prendre la parole, dans la salle du Palais des congrès du parc Chanot, comble pour l’occasion. C’est ici, qu’Yves Moraine, maire des 6e et 8e arrondissements a décidé de « renouer avec la tradition », après une pause l’année dernière, pour placer 2019 sous le signe de la solidarité, suite au drame de la rue d’Aubagne.

, Les derniers voeux de Jean-Claude Gaudin aux Marseillais, Made in Marseille

L’exercice des vœux en période électorale s’avère assez périlleux. Pas de liste des réalisations concrétisées trop sublimées. Encore moins d’annonces. Alors les remerciements sont de mise : à Martine Vassal, pour son aide du Département à la cité phocéenne, aux élus pour leur travail, aux CIQ… : « Merci à tous les bénévoles pour leur engagement désintéressé au service de notre ville, au service des autres », souligne Yves Moraine, sous l’œil approbateur et attentif de son mentor, assis près de la députée Valérie Boyer.

Sans s’aventurer à dresser le bilan de ses 25 années de mandat, il souligne toutefois : « si toute œuvre humaine est par nature imparfaite, il n’est pas contestable que vous avez transformé Marseille et que notre ville se porte mieux aujourd’hui qu’en 1995 ».

« Je l’ai déjà été 6 fois »

Ce petit regard dans le rétro, forcément, Jean-Claude Gaudin le jette une fois à la tribune, entouré des élus de son conseil municipal. Et c’est un peu, pour lui, ce soir-là, comme s’il allait « être à nouveau candidat aux élections municipales dans les 6e et 8 arrondissements. Je l’ai déjà été 6 fois », rappelle celui que Gaston Defferre avait surnommé le « petit calibre », lors d’un débat télévisé.

« Pour un petit calibre, j’ai fait un beau carton, puisque dans les 6e et 8 arrondissements, je suis élu dès le 1er tour, pendant que vous-même, vous êtes « encalaminé » jusque dans les 2e, 3e et 7e arrondissement », déroule-t-il. Le cours d’histoire se prolonge.

Pour autant, l’heure n’est « ni à la nostalgie, ni au bilan, car nous avons encore beaucoup à faire, beaucoup de travail à poursuivre ou à conclure pour concrétiser l’immense honneur que les Marseillais m’ont fait et nous fait en me confiant la responsabilité de redresse notre ville et de leur rendre confiance en l’avenir ».

« Il est nécessaire que le futur maire de Marseille soit en même temps président de la Métropole »

L’avenir, pour lui, ne fait aucun doute : c’est Martine Vassal, dont il n’hésite pas à faire l’éloge et retracer le parcours, ponctué par cette élection au Conseil départemental. « Quelle aventure ! Quelle affaire ! Quelle surprise ! mais pas pour nous », sourit-il, dithyrambique.

« Femme d’exception » qui fait preuve de « dynamisme, compétence, combativité », c’est elle qu’il choisit déjà pour lui succéder à la présidence Aix-Marseille Provence, « largement élu par les 240 membres », rappelle-t-il.

Puis de déclarer : « Il est nécessaire que le futur maire de Marseille soit en même temps président de la Métropole ». Une manière pour le maire de faire campagne pour sa favorite, tenue de garder le silence. Campagne oblige !

« Il n’y a pas d’héritière »

Déjà désignée par son parti pour représenter Les Républicains à Marseille, en mars 2020, en cette nouvelle année, le maire formule le vœu qu’un « choix identique se fera sur son nom, dans ce secteur et sur l’ensemble de la ville. C’est en tout cas mon espérance et je voulais vous le dire avec force ce soir ». 

, Les derniers voeux de Jean-Claude Gaudin aux Marseillais, Made in Marseille

S’il réitère que tout n’a pas été bien fait durant ses mandats successifs, il insiste néanmoins sur le fait que sa municipalité a essayé « pendant tant d’années de rattraper un retard considérable. Il y a des imperfections, rassurez-vous, je les connais, mais il n’y a d’héritage qui se transmet. Il y aura des propositions nouvelles, des équipes renouvelées… Il est clair que dans la République : 1/ Il n’y a pas de dauphin. 2/Il n’y a pas d’héritière. C’est le peuple de Marseille, c’est vous, chers amis, qui allaient choisir en toute connaissance, en toute objectivité. » Et de conclure : « je suis capable de faire mon bilan moi-même ! »

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