Festif et éducatif, le Festival Sport Santé, dont la troisième édition se déroulera les vendredi 21 et samedi 22 juin sur les plages du Prado, représente une occasion unique de découvrir gratuitement les bienfaits sur la santé d’une activité physique adaptée. Parce qu’une pratique est essentielle pour se maintenir en bonne santé, mais qu’elle est indissociable d’un bon équilibre alimentaire, la Ville de Marseille a concocté un programme aux petits oignons et gratuit en cette année dédiée 2019 dédiée à la gourmandise.
S’essayer au paddle, aux activités subaquatiques ou à la planche-à-voile, découvrir le yoga et la zumba, se tester sur un parcours acrobatique ou un rocher d’escalade ou encore s’initier au rugby, sur un seul site et gratuitement, c’est possible et c’est même recommandé (*) ! Grâce à la volonté de la Ville de Marseille et pour la troisième année consécutive, les plages du Prado seront en effet, les 21 et 22 juin, le théâtre de la troisième édition du Festival Sport Santé.
« S’éloigner de la sédentarité »
Événement festif ouvert à tous, cette manifestation représente une occasion unique de valoriser les bienfaits de l’activité physique et de l’équilibre nutritionnel sur la santé. Pour cela, un large tissu de 45 associations et organismes a été mobilisé pour apporter tous les conseils nécessaires à tous les volontaires pendant deux jours. « À toutes les étapes de la vie, l’activité sportive apporte quelque chose. On ne parle pas ici de sport mais d’une pratique personnelle avec son propre corps et non celui des autres. Cela permet d’être loin de la sédentarité et de repousser l’obésité, l’ankylose des articulations et de réduire l’entrée dans les maladies cardio-vasculaires, métaboliques comme l’hypercholestérolémie, le diabète, l’arthrose, la polyarthrite. Voilà tout ce qu’apporte l’activité physique dans le cadre d’un organisme sain qui peut se découvrir tous les jours des pathologies », dissèque le docteur Patrick Padovani.
Et l’adjoint à la Santé et au Service d’Hygiène d’ajouter que « le corollaire naturel de l’activité physique, c’est l’équilibre alimentaire. En pratiquant une activité, on s’aperçoit que certains comportements ne sont plus compatibles au quotidien. Si vous buvez un peu d’alcool, vous aurez du mal à avoir une réponse musculaire efficace, si vous fumez, vous aurez une réponse déficiente au niveau du souffle. Si vous mangez un peu trop de sucre et de graisses, vous allez prendre du poids et éprouver des difficultés lors d’une activité physique. Derrière la chaîne alimentaire, il y a une motivation supplémentaire, une règle permettant de manger un peu de tout avec modération et surtout avec ce que son corps accepte et refuse. Dans le cadre d’une sédentarité, le corps va accepter tout et ne rien refuser. L’activité physique va vous conduire à ce que vous pouvez ou non manger ».
De tests d’évaluation en démonstrations diverses et variées, le Festival Sport Santé est in fine le lieux idéal pour prendre le temps de découvrir l’ensemble du tissu associatif local. Lors des deux premières éditions, 6 000 personnes ont ainsi participé à ce tremplin de l’activité physique qui permet aux uns et aux autres de mieux se connaître et de recevoir de précieux conseils.
« Une attente de plus en plus forte du grand public »
« Le sport s’inscrit dans une triple dynamique, les apprentissages, les pratiques de loisirs et de compétition, ainsi que la dynamique du bien être et de la santé ! Ce dernier vecteur est une attente de plus en plus forte de la part du grand public, qui a bien compris que les pratiques sportives sont nécessaires dans les préventions mais sont aussi parties prenantes dans les traitements d’un certain nombre de pathologies », confirme d’ailleurs Richard Miron, l’adjoint aux Sports de la Ville de Marseille, parfaitement conscient des bienfaits des activités et de la nutrition dans la prévention des maladies.
Pour mieux s’en convaincre, rendez-vous est donc pris sur les plages où des invités prestigieux accueilleront le public, tels le nageur français Fabien Gilot ou le judoka médaillé olympique Thierry Rey. Mais également le chef étoilé Sébastien Richard qui profitera des démonstrations au sein du pôle nutrition pour prouver que l’on bien manger sans se priver… à condition de maintenir une bonne activité physique !
Trois questions au Docteur Patrick Padovani, adjoint à la Santé et au Service d’Hygiène de la Ville de Marseille
Dans un contexte où l’obésité progresse partout sur le territoire, notamment chez les jeunes, le Festival Sport Santé s’avère primordial…
Oui, et c’est la raison de notre prévention qui vise à permettre à des gens de se lancer dans une activité de mouvement pour sortir de la sédentarité. Avec Aix-Marseille Université, la Métropole, le Département et la Région, la Ville de Marseille a aussi répondu à un appel à manifestation d’intérêt de la délégation du ministère des Sports, dans le cadre d’un laboratoire, pour essayer de trouver avec des start-up et des acteurs du sport des éléments susceptibles d’amener les jeunes à la pratique sportive. Notamment en les captant sur leurs smartphones. On essaie de développer ces actions pour encourager la mobilité que les jeunes ne trouvent pas.
Le Festival Sport santé est aussi bon pour la Sécurité sociale ?
Il l’est encore davantage pour le portefeuille des Marseillais car beaucoup de médicaments en lien avec certaines pathologies sont souvent considérés comme des médicaments de confort, prescrits par des médecins et remboursés à des taux plus bas que ceux qui ont des pathologies graves. Au niveau des maladies déjà efficientes, il y a des améliorations notables grâce à l’activité physique, à la fois dans l’acceptation du traitement, l’estime de soi et la limite des récidives. Dans le cadre de la maladie d’Alzheimer, des pratiques comme le tango et le taï chi chuan permettent de limiter l’évolution dans sa rapidité de la maladie. Des sportifs porteurs de sclérose en plaques, il y en a beaucoup.
Dans le domaine du handicap, cette construction du sport comme un élément d’éveil existe depuis fort longtemps, bien avant que la loi de Marisol Touraine arrive sur le devant de la scène.
Au final, cette manifestation semble être un rendez-vous de santé publique…
Exactement. La Ville a souhaité s’engager dans le Réseau français des Villes-Santé de l’Organisation mondiale de la Santé et nous construisons ces politiques avec nos collègues des grandes villes. Nous soumettons cela au Gouvernement en représentant 17 millions de personnes sur l’ensemble du territoire. Il suffit donc d’avoir la volonté d’aller les chercher et c’est ce que nous cherchons à faire avec ce festival. Si je ne sais pas ce que je ferai après 2020, j’espère que mes successeurs pourront continuer en trouvant matière à satisfaire les Marseillais au travers de cette notion d’activité physique adaptée nécessaire pour la santé.
Publi-rédactionnel