L’armateur marseillais CMA CGM a passé une commande de 10 porte-conteneurs à la Chine pour un montant de 1,2 milliards d’euros. Cinq navires seront propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL).

Le président chinois Xi Jinping est en visite en France. Une visite diplomatique autant que d’affaires. La Chine vient de débourser 30 milliards de dollars pour acheter 300 avions de ligne à Airbus. Elle vient également pour vendre. L’armateur CMA CGM basé à Marseille, numéro 3 du transport maritime mondial vient de passer commande pour 10 navires porte-conteneurs au constructeur China State Shipbuilding Corporation (CSSC) dont les chantiers navals sont situés à Shanghai et Canton.

Une facture estimée à 1,2 milliards d’euros pour une livraison attendue en 2021. Sur les dix navires commandés, la moitié sera propulsée au gaz naturel liquéfié (GNL) pour une capacité de 15 000 containers chacun.

C’est la deuxième commande en navires propulsés au GNL de la CMA CGM auprès de la compagnie chinoise. La première comptait 9 navires au GNL de 22 000 conteneurs chacun qui seront livrés à partir de l’année prochaine. La compagnie atteindra ainsi une capacité de transport au GNL de 273 000 conteneurs EVP. La compagnie se positionne ainsi en leader dans le transport maritime nouvelle génération et moins polluant.

, La CMA CGM commande dix porte-conteneurs à la Chine, dont 5 propulsés au GNL, Made in Marseille
(crédit photo : CMA CGM)

Cap vers le transport maritime au GNL

Le transport maritime achemine 90 % des marchandises dans le monde sur des navires très polluants propulsés au fioul lourd. Les navires propulsés au GNL rejetteraient 25 % de C02 en moins. C’est avant tout sur les émissions de soufre et de particules fines qu’ils se distinguent, avec une réduction avoisinant les 99 % par rapport au fioul maritime.

L’armateur français anticipe ainsi la nouvelle réglementation de l’Organisation maritime internationale (OMI) qui entrera en vigueur en janvier 2020. Elle fixera la part de soufre à 0,5 % dans le fioul maritime, contre 3,5 % aujourd’hui.  D’ici quelques années, l’ONU devrait faire de la méditerranée une Zone d’émission contrôlée (ECA), faisant encore baisser la part de soufre autorisée dans le fioul à 0,1 %.

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