Un couple de Ciotadens fabrique des sacs et accessoires à partir de voiles de bateaux recyclées. Leur entreprise, « Les toiles du large », est installée à La Ciotat. Une boutique se trouve aussi à Marseille aux halles de la Major. Rencontre.
Donner une seconde vie aux voiles de bateaux, voilà l’objectif que se sont fixés Anne et Stéphane Couderc, un couple d’entrepreneurs ciotadens. À partir de ces pièces aux tailles extrêmement variées (de 5/6 m² à plusieurs centaines de mètres-carrés), ils confectionnent des trousses, des sacs, des pochettes de tailles variées… Toute une gamme de produits déclinés sous le nom « Les toiles du large ».
Le siège de l’affaire se situe du côté du port de la Ciotat et compte aujourd’hui 4 employés. L’entreprise collabore également avec deux Établissements et service d’aide par le travail (ESAT), sur Marseille et Toulon, où elle peut compter sur le travail de plusieurs personnes en situation de handicap. « L’idée était déjà de travailler localement et aussi avec des gens qui ont moins de chance que nous. Ce côté solidaire est vraiment important pour nous », nous explique Anne Couderc.
Du hobby à l’emploi
La cheffe d’entreprise s’est lancée dans l’aventure il y a 17 ans, sans arrière-pensée commerciale. « J’étais en congé maternité et une de mes amies partait faire le tour du monde. Elle changeait les voiles de son bateau et je lui ai proposé de lui faire un sac à partir de cette voile et elle est partie avec », se souvient-elle. La confection de sacs et accessoires se poursuit comme un hobby à destination des personnes acceptant de céder leurs voiles.
Au bout de trois ans, Anne Couderc décide de passer un cap en s’installant dans une couveuse d’entreprises à Marseille et en déposant la marque un an plus tard, en 2006. « Aujourd’hui, nous recyclons bien plus de 1 000 m² de voiles par an. Elles nous sont données par des personnes habitant essentiellement entre La Ciotat et Marseille et en échange nous leur offrons un sac : le principe n’a jamais changé depuis le début », explique Stéphane Couderc qui a rejoint l’aventure en 2010.
D’ailleurs, la renommée de la petite entreprise s’est largement étendue sur le plan national, puisqu’elle participait cet été à l’événement « Un Air du Sud », aux Galeries Lafayette de Paris. Un gage de reconnaissance en France et à portée internationale, où de nombreux visiteurs ont pu découvrir (ou redécouvrir) le concept éthique des Toiles du Large.
L’enjeu environnemental au cœur du projet
« Nous notre but, c’est de recycler le maximum possible de la voile et d’en amener le moins possible en décharge », détaille Anne Couderc. Pour ce faire, outre les sacs, les trousses, l’entreprise propose aussi des portes-monnaies, portes-cartes ou encore des portes-clés. Les voiles présentent une grande variété de textures : rigide, souple, douce, dure, blanche, colorée…
Et pour convenir au plus grand nombre, elle n’hésite pas à proposer des objets personnalisés et sur-mesure, tant pour les entrepreneurs que pour les particuliers. Un processus obligeant les employés à être en constante adaptation par rapport à leur matière première. La donnée environnementale est également importante aux yeux de l’entreprise. En effet, les voiles sont composées de diverses matières ce qui rend compliqué leur recyclage. Elles sont souvent enfouies ou incinérées.
Les Toiles du Large fêtent cette année leur 15e anniversaire, l’occasion pour les fondateurs de lancer une série de sacs et accessoires à la déco jaune et bleue, floquée du nombre « 15 », à retrouver directement en boutique. Partant pour reprendre le large ?
Bonjour j habite la ciotat je trouve super votre idee de recyclage des voiles et je souhaitais savoir si vous vendiez aussi des chutes de voiles merci pour votre reponse