Le Hard Rock Café de Marseille nous a ouvert ses portes à l’occasion de l’installation de sa fameuse Memorabilia, une collection de 152 objets cultes ayant appartenu aux plus grandes légendes internationales de la musique ! L’ouverture au public a eu lieu dimanche 30 novembre 2014.
Nichée au fond du cours Estienne d’Orves (1er) à la place de l’ancien garage GMM, la plus célèbre des enseignes de restauration Rock’n roll dévoile les locaux de sa 3e franchise en France après Paris et Nice. Une ouverture qui passionne les foules depuis plusieurs années. Et pour cause, les Marseillais entendent parler de ce projet depuis tellement d’années, que certains d’entre eux n’y croyaient plus. Mais ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas déçus !
Made in Marseille a interviewé la jeune architecte d’intérieur, Pauline Reynaud, qui exerce son métier à son compte depuis seulement 2 ans à l’Isle sur la Sorgue et qui a été contacté par l’enseigne grâce à une connaissance commune. Elle nous explique que ce premier gros chantier est pour elle une carte de visite formidable pour la suite de sa carrière. « Pour ce projet, je suis partie d’une feuille blanche, j’avais tout à imaginer. J’ai travaillé dur pendant six mois. (Ndlr : Elle a été recrutée pour travailler sur l’aménagement et la décoration intérieure en juin 2014). Je suis très heureuse car cela a été facile de travailler avec des américains. Ils nous ont écouté quand on leur disait que les Marseillais recherchaient davantage un lieu underground ». Comment se sont passés les échanges avec la direction ? Avait-elle le contrôle sur son projet ? « C’était très simple, je montrais mes choix à l’agence d’Orlando qui décidait de valider ou pas« . Mais globalement, ils l’ont bien laissé faire et c’est très réussi.
Quel a été votre parti pris ? « Le parti pris du projet est de garder les murs bruts et d’allier la pierre avec un décor baroque. On retrouve également la touche marseillaise à l’entrée avec des parois de conteneurs pour habiller les murs de la boutique.«
Quand on lui demande si des artisans marseillais ont participé au projet, elle répond : « Oui tout à fait. Pour quasiment toute la décoration et le mobilier d’ailleurs : les sièges, l’ameublement, les tissus sont issus d’artisans marseillais. Les 600 bulles de verre accrochés au plafond ont été réalisées par un artisan de la rue de Rome. Pour la tapisserie en revanche, on est allé cherché dans le Var.«
Visite commentée en photos
© Julia Zecconi
Ce matin, Made in Marseille a pu faire un petit tour du propriétaire, histoire de découvrir la boutique, le bar et le restaurant pendant que les ouvriers s’agitent à l’extérieur pour les dernières finitions. Et dès le hall d’entrée, la magie Hard Rock Café opère. Notamment grâce à une hauteur sous plafond assez sympa rendue presque magistrale par un lustre composé de centaines de bulles de verre réalisées par un artisan de la rue de Rome, et des photos fantastiques de concerts mythiques accrochées tout en haut.
Passé l’entrée, on découvre sur notre gauche la traditionnelle et attendue boutique de souvenirs et de fringues Hard Rock Café version Marseille. Un clin d’œil à la cité phocéenne avec un revêtement mural made in Marseille, fait de conteneurs récupérés sur le port.
Côté droit, le Hard Rock Café accueille un bar lounge et cosy assez lumineux donnant sur la terrasse cours Estienne d’Orves. Une trentaine de places assises pour feuilleter le journal, boire un cocktail et déguster quelques tapas après le boulot et le tour est joué. Si on lève un peu la tête, on découvre une dédicace et les baguettes de Phil Collins, sans doute l’un des meilleurs batteurs du 20e siècle.
La visite se poursuit par un petit couloir tamisé bordé par une vitrine assez atypique. En effet, on y retrouve des tenues portées par des supers stars américaines, comme une robe portée par Beyoncé ou une autre par Cher.
Le couloir-vitrine
Au bout de ce couloir, on arrive enfin dans l’antre du Hard Rock Café, sa salle de restaurant, bar et scène musicale. Sur les murs, la collection de guitares et de tenues, toutes utilisées par les plus grands stars de la planète ne nous ont bien évidemment pas laissé indifférent. Un chemisier et un chapeau par Mickaël Jackson, une guitare de Sting ou la basse des Red Hot Chili Peppers, on en prend plein les yeux !
La salle de restaurant / concert / bar
La tenue de Mickaël Jackson
ou de Bruno Mars
Le pull de Kurt Cobain
Côté déco, l’ambiance baroque est réussie. La pierre est l’élément fort du projet avec des murs laissés bruts qui donnent énormément de cachet aux lieux. Le noir sur les murs et le velours sur les rideaux et le mobilier réhaussent le niveau de qualité.
Une petite salle réservée à Sting dans le fond. La direction n’a pas encore dévoilé son usage.
Les toilettes aussi ont eu droit à leur look Rock’n roll. Lorsqu’on franchit la porte, on reste dans l’ambiance avec une musique aussi forte que dans la salle principale et des photos très réussies en noir et blanc sur les murs.
Côté Hommes
Côté Femmes
Hard Rock Café Marseille : des chiffres et un symbole
1900 m² de surface totale dont 1000 m² ouverts au public
350 places assises dont 100 places en terrasses dès le printemps
Restauration élaborée à partir de produits frais et locaux
Une « guitare sardine » unique au monde pour représenter le café marseillais
Créée spécifiquement pour l’enseigne marseillaise, la « guitare sardine » a été réalisée par Alain Aventini, luthier marseillais depuis 1980. Pour la petite histoire, au départ le dessin de cette guitare imaginaire habillait la façade en travaux du Hard Rock pour le protéger des regards indiscrets. Mais, c’est devenu au fil du chantier une mascotte pour les employés et la direction qui ont décidé de demander à cet artiste local de réaliser un exemplaire unique de la guitare sardine » et de l’accrocher ce petit bijou à l’entrée. Pari réussi, puis-qu’après 2 mois de travail, Alain Aventini était présent pour nous montrer son oeuvre. « J’ai réalisé cet instrument entièrement à la main dans mon atelier à Marseille, avec un soin constant apporté à chaque étape de fabrication et aussi le choix des meilleurs matériaux pour obtenir l’équilibre parfait entre qualité acoustique et esthétique ! J’ai utilisé des bois nobles comme l’érable pour le manche, les repères de touche sont en turquoise véritable, et le corps en aulne est recouvert d’écailles sequins vernies bleu marin ! ».
Le dessin guitare sardine ou guitardine qui recouvrait la façade
Les poignées de porte en guitardine
Alain Aventini et la guitare sardine
La guitare en pleine installation dans son cadre avant d’être posée
Démonstration vidéo sur la puissance de la « guitare sardine », emblème du HRC marseillais
