Alors que la grande chaleur estivale devrait faire son retour dans quelques jours à Marseille, la RTM a décidé de prendre les devants avec une innovation unique en France : une climatisation à base de CO2, moins polluante que l’installation actuelle. Après le test en exploitation du 1er bus 100% électrique de 12 mètres sur le réseau marseillais l’hiver dernier et l’acquisition programmée de 6 bus électriques en 2015, la RTM vient d’équiper deux nouveaux bus d’une climatisation alimentée par du gaz carbonique, certifiée « 0 rejets polluants ». Une première nationale !
Pourquoi du CO2 ? Et qu’est ce que ça change ?
Le CO2 est utilisé en remplacement d’un autre gaz actuellement présent dans toutes les climatisations des bus du réseau marseillais : le gaz réfrigérant R134a, nocif pour la couche d’ozone et dont l’utilisation sera interdite par l’Union Européenne à partir de 2017.
Il fallait donc trouver une alternative. Avec le CO2, c’est désormais chose faite ! Fluide présent dans l’air, et non-nocif. Le CO2 dispose d’un pouvoir de réchauffement global 1 300 fois moins élevé que le R134a et ne nécessite aucun traitement.
La RTM rajeunit ses bus…
Malgré ses efforts, la RTM reste prudente et teste dans un premier toutes ses nouveautés technologiques. En ce qui concerne le CO2, la régie de transport affirme que la technologie n’est pas encore tout à fait au point. En effet, la nouvelle climatisation vient d’Allemagne et n’a jamais été utilisée en France. C’est pourquoi, le test se fera sur deux bus seulement. Si ça marche, il faudra mettre la main à la poche pour renouveler les clim’ des 600 bus du réseau. En même temps, d’ici 2017, le R134a sera interdit, donc il faudra bien une alternative définitive. On espère que la solution la moins polluante sera adoptée, pour le bien-être des Marseillais…
A ce jour, le parc autobus de la RTM est 100% thermique et intégralement renouvelé avec un âge moyen 7,3 ans. La RTM met en ligne des véhicules propres majoritairement de dernière génération qui réduisent leur émission de particules de 66% et de Nox (Oxydes d’azote nuisibles à l’environnement) de 80% par rapport au parc RTM de 2006.
… Et passe progressivement à l’électrique
Pourquoi ne pas passer immédiatement au tout électrique ? Parce que c’est cher, et qu’à ce jour, l’offre 100 % électrique est très limitée : seuls 2 à 3 constructeurs sont en capacité de fournir un autobus de 12 mètres autonome sur un kilométrage moyen quotidien compatible avec une exploitation RTM.
La volonté affichée par les grands réseaux européens d’engager le renouvellement de leur parc autobus a cependant permis de créer une dynamique chez les constructeurs majeurs. Ils sont tous aujourd’hui sur une stratégie visant la mise sur le marché d’autobus standard 100 % électrique d’ici 2019/2020.