Les vins rosés de Provence ont connu, en 2017, une hausse de leurs exportations, confirmant l’augmentation déjà enregistrée depuis trois ans. Parmi les pays séduits, les États-Unis raffolent de notre nectar régional. Ils représentent 43% des exportations.
Moqués il y a 20 ans, les vins rosés de Provence signent leur revanche. Les exportations avaient déjà progressé en volume de 34% entre 2014 et 2015, puis de 31% entre 2015 et 2016. L’année dernière, la hausse s’est poursuivie avec +36%. En valeur, les chiffres aussi ont de quoi réjouir les producteurs provençaux : +48% entre 2014 et 2015, +35% entre 2015 et 2016 et +38% l’année dernière.
Les États-Unis, plus gros importateur de vins rosés
Les États-Unis ont fait venir sur leurs terres 22 millions de bouteilles de vins rosés de Provence l’année dernière. Cela représente 43% du total des exportations en volume et 50% en valeur. Les USA se sont imposés comme le plus gros importateur de ce type de vin. Les achats sont ainsi passés de 3 millions d’euros en 2008 à 114,3 millions d’euros en 2017.
Toutefois, et c’est tant mieux, la demande a aussi progressé partout dans le monde. En 2017, neuf pays ont acheté plus de 10 000 hectolitres de vins rosés de Provence. Ils n’étaient que deux en 2008, la Belgique et la Suisse. Le prix moyen à l’exportation (hors taxes) de la bouteille a lui aussi augmenté sur la même période, passant de 2,56€ à 4,44€.
300 nouveaux hectares devraient être plantés pour la production de vins de Provence afin de faire face à la demande, qui devrait continuer de croître dans les années à venir. Un projet d’irrigation via le Canal de Provence est en réflexion pour augmenter le rendement des vignes et éviter les problèmes de sécheresse.
Le vignoble provençal s’étend sur 27 000 hectares. On y trouve 486 caves particulières, 61 caves coopératives et une centaine de sociétés de négoce. Le chiffre d’affaires annuel s’est élevé à 1,5 milliard d’euros en 2017.
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Par Agathe Perrier