L’inauguration des cinq grues élégantes de la Digue du large aura lieu en juillet 2020. Leur rénovation avait démarré début 2018, pour un montant d’un million répartis entre le Grand port maritime de Marseille et la Région Sud.

Début 2018, les élégantes avaient revêtu des jupes pour une remise en beauté.

Les cinq monuments métalliques qui pèsent 72 tonnes chacune, trônent face au quartier de la Joliette et font partie de la carte postale portuaire de Marseille.

Construites à Lille, au début des années 1960, ces géantes jonchent le parcours de 7 kilomètres de la Digue du large. Classées, elles ont été repeintes en bleu après leur mise à la retraite placées sur la digue pour la décorer.

Autrefois une magnifique promenade était ouverte au public sur cette frontière entre ville et mer. Coupée du public pour des raisons de sécurité depuis 2001, sa valeur patrimoniale a également failli se perdre lorsque le Grand port maritime de Marseille (GPMM) a envisagé de détruire 3 des 5 grues monumentales.

Évoquant des problèmes de sécurité et le coût prohibitif d’une rénovation, 450 000 €, le GPMM avait annoncé sa volonté de détruire ces grues désormais purement ornementales.

200 000 euros par grue

L’architecte des Bâtiments de France s’était manifesté pour rappeler leur intérêt patrimonial, historique et paysager, et le GPMM s’était dit ouvert « aux propositions de mécénat » pour assurer une restauration.

Un appel entendu par le président de la Région Sud, Renaud Muselier, qui n’acceptait pas le sort réservé à ces trois élégantes. Elles ont finalement été sauvées grâce à l’effort financier de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Grand port maritime de Marseille, qui ont apporté respectivement 400 000 et 600 000 euros. 

À revoir, notre vidéo : le président de la Région Sud, Renaud Muselier et la directrice du GPMM, Christine Cabau-Woehrel lors de présentation du projet de restauration :

Soumises à la forte corrosion maritime, et sans entretien depuis des années, ces monstres métalliques sont oxydés et fragilisés. D’importants travaux de rénovation sont en cours.  L’installation d’un important dispositif d’éclairage, par le Port, propriétaire, permettra de mettre en valeur ce patrimoine.

« A nous deux, on va pouvoir remettre en état ces cinq grues et les éclairer d’ici cet été. Elles sont un témoignage de l’histoire portuaire. La Région a décidé de nous venir en aide et nous sommes contents d’avoir trouvé la solution financière. Nous en sauvons trois, la Région en sauve deux, se félicitait Christine Cabau-Woehrel [un poste qu’elle a quitté en janvier 2019 pour rejoindre la CMA-CGM, ndlr] Entre la rénovation et la mise en valeur, nous estimons le prix des travaux à 200 000 euros par grue environ », précisait-elle.

2 commentaires

  1. La campagne de l’EFAITH (Fédération Européenne des Associations du Patrimoine Industriel et Technique) pour les grues portuaires est désormais reconnu comm un projet de l’Année européenne du Patrimoine Culturel 2018. Le but est de faire un inventaire des grues encore existantes en Europe, d’établir un réseau et d’échanger des idées et des expériences>.
    Pouvez-vous, ou quelqu’un de vos collègues, nous envoyer des informations sur les grues portuaires de dans votre ville (un questionnaire par grue)
    http://www.harbourcranes.eu/?q=collaborate

    avec un grand merci !

    Adriaan Linters
    secrét. gén. EFAITH

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