Lorsque l’on passe un week-end ou plusieurs jours dans une nouvelle destination, il est de rigueur de rapporter un petit souvenir pour soi ou pour ses proches. À Marseille, c’est bien souvent son savon légendaire qui repart dans les valises des touristes qui aiment d’ailleurs l’immortaliser ensuite dans leur pays d’origine.
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Si le savon de Marseille est tant apprécié par les touristes, c’est parce qu’ils en connaissent son histoire et ses vertus avant même de poser un pied dans la Cité Phocéenne. Impossible alors pour eux de ne pas aller en boutique le retrouver.
« Le savon de Marseille fait partie des produits que l’on vend très bien. Les touristes veulent ramener un souvenir qui rappelle la ville et surtout qui soit utile. Le savon est en plus un produit authentique et c’est aussi cela qui le rend aussi attirant », souligne Dominique Vlasto, adjointe au maire déléguée au Tourisme et Présidente de l’Office de Tourisme de Marseille.
Les touristes, fous du savon de Marseille ! Des supporters ukrainiens venus assister au match de leur équipe contre la Pologne à Marseille lors de l’Euro 2016 en ont profité pour s’arrêter à la Grande Savonnerie, près du quartier du Panier, pour acheter leur petite barre de savon.
Quand le savon de Marseille voyage… Une fois rentrés, les touristes aiment aussi immortaliser leur savon de Marseille dans leur pays d’habitation. En témoignent ces photos des savons de la Grande Savonnerie à Londres et ceux du Fer à Cheval dans la baie de Hong-Kong, dans le métro de Tokyo et même à Dubaï.
Un produit à protéger
Aujourd’hui, malgré l’engouement pour le savon de Marseille, le constat est alarmant. Car 95% des savons vendus sous l’étiquette « Savon de Marseille » ne viennent pas de Marseille mais sont fabriqués à l’étranger comme par exemple en Tunisie, en Turquie ou en Chine. Et bien souvent sans respecter la recette initiale du savon de Marseille. « Il faut que l’on garde notre savon de Marseille tel qu’il est aujourd’hui à savoir authentique pour qu’il ne soit plus copié. Il faut le protéger ! », martèle Dominique Vlasto.
Ainsi, pour aider les consommateurs à retrouver le « vrai » du « faux », les derniers fabricants de savon de Marseille de la région Paca suivant la recette ancestrale veulent mettre en place une IGP (Indication Géographique Protégée). Un label qui assure au consommateur que le produit qu’il achète a bien été fabriqué dans la zone qui lui est associée et selon un cahier des charges bien spécifique.
Mais tous les fabricants marseillais du célèbre savon ne sont pas d’accord quant aux dispositions de ce cahier des charges. Deux associations différentes ont ainsi été créées et chacune a déposé son dossier d’IGP auprès de l’INPI (l’Institut National de la Propriété Industrielle).
Pour le moment, l’institution n’a pas tranché entre les deux dossiers mais il existe toutefois un label de garantie pour être sûr d’être en face d’un « vrai » savon de Marseille. Ce dernier porte la marque collective « Savon de Marseille » dont le logo représente un cube de savon. Apposée sur un produit, elle assure au consommateur que le savon a bien été fabriqué selon la tradition marseillaise.
Pour aller plus loin sur le sujet de la protection du savon de Marseille
Par Agathe Perrier