Annoncée par Emmanuel Macron lors de sa venue à Marseille en juin 2023, l’école de l’économie bleue s’ancre au lycée de l’Estaque, sous forme de label pour l’instant. D’autres établissements devraient lui emboîter le pas.
« Nous voulons développer, en lien avec l’université, un projet d’école de l’économie bleue qui pourra se tenir sur le site et l’emprise du Grand port et qui, à l’Estaque, nous permettra de former des centaines, voire des milliers de jeunes venant de nos quartiers nord qui veulent embrasser ce destin méditerranéen auquel nous voulons l’ouvrir », lançait Emmanuel Macron en juin 2023.
Du haut de son estrade, sur l’esplanade du Mucem, la mer dans le dos, le président de la République était venu faire un point sur le plan Marseille en Grand.
Un an plus tard, en cette rentrée 2024, ce projet est lancé au lycée professionnel de l’Estaque (16e), au nord de Marseille. Pas sous forme d’école. Mais d’un label délivré par le rectorat Aix-Marseille. Le but étant de rendre plus visibles certaines formations de l’économie maritime, notamment auprès des employeurs.
« C’est le premier déploiement de quatre formations labellisées économie bleue autour de l’industrie maritime, des métiers de la sécurité, et de la maintenance », annonce Virginie Avérous, sous-préfète chargée du suivi et de l’animation du plan Marseille en Grand depuis janvier.
Une logique de labellisation « Marseille en Grand »
Contactés, le rectorat et le lycée ne souhaitent pas communiquer à ce stade. Mais selon nos informations, le rectorat a tenu plusieurs réunions avec les grands donneurs d’ordre, dont le Grand port maritime de Marseille (GPMM) ou l’armateur CMA CGM, sur les besoins de la filière locale.
Cette nouvelle appellation devrait aussi profiter de la marque « Marseille en Grand » et de sa « capacité d’agrégation », assure le préfet Christophe Mirmand. Cette logique de labellisation « économie bleue » devrait concerner d’autres établissements du Département et de la Région prochainement.
Si le lycée de l’Estaque est « une première pierre » du dispositif, le préfet des Bouches-du-Rhône évoque également la création de « formations d’enseignement général avec une dominante liée à l’économie de la mer ».
« C’est important de montrer qu’au niveau national il y a un engagement fort », insiste-t-il, toujours serein sur l’avenir du plan élyséen, malgré l’instabilité gouvernementale de ces derniers mois.