Le comité international olympique (CIO) a validé la candidature des Alpes françaises pour accueillir les Jeux olympiques d’hiver en 2030. Et ce, malgré le brouillard politique national qui a fragilisé le dossier.

Plus de 30 ans après les Jeux d’hiver à Albertville, le Comité international olympique (CIO) a retenu la candidature des Alpes françaises pour accueillir les JO d’hiver de 2030, lors de son assemblée générale du 24 juillet.

Si ce dernier annonçait en grande pompe la seule candidature en lice des Alpes françaises (Région Sud et Auvergne Rhône-Alpes) en novembre 2023, la fin des échanges a été plus tendue.

Alpes, Malgré les incertitudes politiques, les Alpes françaises vont accueillir les JO d’hiver de 2030, Made in Marseille
Renaud Muselier, le président de la Région Sud.

Le manque d’un document aurait pu coûter cher

La dissolution de l’Assemblée nationale fin juin a pesé sur la candidature. En effet, sans gouvernement aux affaires, la France n’a pas pu fournir la garantie de livraison des Jeux, un document exigé par le CIO qui devait être signé par la main du Premier ministre. Finalement, ce matin, le CIO a annoncé que toutes les garanties devraient être fournies avant le 31 décembre 2024.

Pour appuyer la candidature des deux régions alpines, le président de la République s’est déplacé en personne ce matin, au cours de l’assemblée générale. Il a réaffirmé au début de son discours « le soutien sans faille de l’État français » pour cette candidature et demandera au prochain Premier ministre de « promulguer une loi olympique dans le nouveau gouvernement ».

Un proche du dossier estime d’ailleurs que ce soutien présidentiel a ainsi permis de ramener de « la confiance » dans ce « combat complexe ».

Désengorger les territoires alpins

Pour préparer le terrain, la Région Sud avait anticipé deux chantiers de transport en parallèle afin de désengorger les territoires alpins : la ligne Marseille-Briançon d’une part, et la Ligne nouvelle Provence Côte d’Azur (LNPCA) d’autre part.

La LNCPA doit permettre, entre autres, de fluidifier les trajets vers Nice, la ville hôte des épreuves de patinage artistique, de hockey sur glace, de short-track et de curling. Le vice-président aux Transports, Jean-Pierre Serrus, nous a par ailleurs confié récemment sa volonté d’accélérer le chantier en vue de cette compétition mondiale.

Pour rappel, la candidature s’est constituée autour de quatre pôles majeurs : Nice Côte d’Azur, le Briançonnais, la Savoie et la Haute-Savoie. Les deux régions concernées ont signé, le mois dernier, un accord commun pour répartir le budget avec l’État. Un document qui était essentiel pour la validation de la candidature.

Les 4 pôles géographiques des Jeux olympiques 2030 :

  • Pôle Nice Côte d’Azur : hockey sur glace (olympique et paralympique), patinage artistique, short track, curling (olympique et paralympique), ski & snowboard cross (olympique)
  • Pôle Briançonnais : ski freestyle (olympique et paralympique), snowboard cross (olympique), para banked slalom
  • Pôle Savoie : ski alpin (olympique et paralympique), saut à ski, combiné nordique, bobsleigh, skeleton et luge
  • Pôle Haute-Savoie : biathlon (olympique et paralympique) et ski de fond (olympique et paralympique)

Les lauréats espèrent désormais que l’organisation glissera sans trop de slaloms. Et maintenant, coup d’envoi des Jeux olympiques de Paris 2024 ce soir avec le match de football France-USA au Vélodrome !

Bouton retour en haut de la page