Le maire de Marseille, Benoît Payan, a proposé de nommer la future cité judiciaire « Robert Badinter », en hommage à l’ancien ministre de la Justice, qui s’est éteint vendredi dernier.
En ouverture du conseil municipal de Marseille, le 16 février, le maire Benoît Payan, a annoncé vouloir nommer la future cité judiciaire Robert Badinter, en hommage à l’ancien ministre de la Justice et avocat qui a fait abolir la peine capitale en France.
Robert Badinter est mort, dans la nuit du 8 au 9 février, à l’âge de 95 ans. Un hommage national lui a été rendu le 14 février. Une proposition que la maire formulera auprès de la famille.
« Robert Badinter était un juste parmi les justes. Lui rendre hommage, c’est rendre hommage à ses combats, c’est rendre hommage à ses engagements. Et le premier de ses engagements, celui qui l’a fait rentrer dans la postérité, celui qui a rendu à jamais la République reconnaissante, c’est l’abolition de la peine de mort. Et cela a d’autant plus de sens de rendre hommage à ce combat, ici, à Marseille, où le dernier condamné à mort a été exécuté », a exprimé le maire de Marseille, dans l’hémicycle.
Cette décision s’inscrit dans la volonté de la municipalité de rendre hommage à un homme qui a fait l’histoire de ce pays et qui lègue aux futures Marseillaises et Marseillais des libertés acquises par les combats qu’il a menés, indique un communiqué de presse.
La future cité judiciaire, un bâtiment de 50 000 m2 qui sera construit à Arenc (2e), derrière la tour CMA CGM, le long de la rue Anthoine, doit réunir tous les justiciables de Marseille.
Sa localisation a été annoncée en novembre dernier par l’actuel garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti. L’Etat va investir 350 millions d’euros sur Euroméditerranée pour ce projet.