Christophe Madrolle et Fabien Perez créent un think tank pour réfléchir à une stratégie écologique globale sur le territoire. Les élus écologistes souhaitent ainsi faire converger les décisions politiques.

« Depuis ce matin, mon téléphone n’arrête pas de sonner », lance Christophe Madrolle (UCE), conseiller régional chargé de la biodiversité, de la mer et du littoral. Avec le conseiller municipal de Marseille Fabien Perez (EELV), ils ont décidé de créer un think tank local, lié à l’écologie.

Plusieurs élus leur ont signifié un intérêt pour ce projet, dont Anne-Claudius Petit (UDI), la présidente de l’Agence régionale biodiversité environnement (Arbe) Région Sud et conseillère régionale. Ou encore Christian Amiraty (DVG), le maire de Gignac-la-Nerthe, des élus d’Aubagne, de La Ciotat et d’Aix-en-Provence « de différentes couleurs politiques », tient à préciser l’élu régional.

« Sur ce territoire il faut dépasser les chicayas sur l’écologie. Nous voulons une convergence des quatre institutions du territoire », abonde Fabien Perez, qui a participé à la création du groupe écologiste et Pluriel-s au sein du conseil municipal de Marseille en juillet 2021.

Des urgences spécifiques au territoire

L’avocat marseillais rappelle pourquoi cette mission lui incombe : « Les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître. Le trait de côte va évoluer. La température moyenne de la Méditerranée était de 29 degrés cet été… »

Dans une tribune publiée sur le site Destimed, les deux écologistes avancent d’autres chiffres qui interpellent : le secteur routier représente 36% des émissions totales du territoire marseillais dont 81% sont émis par la voiture individuelle. 95% des biens consommés sont importés et seulement 1% de l’énergie consommée est produite à Marseille.

Christophe Madrolle évoque, de fait, des exemples « pragmatiques » à mettre en place, comme la nécessité de réindustrialiser, notamment la production d’énergie pour créer de l’emploi, atteindre 30% du parc en véhicules électriques d’ici 2030. Ou encore, développer les herbiers de posidonies, « un puits de carbone majeur » stockant « dix fois plus de carbone que les sols forestiers ».

Justement, sur ce sujet, les élus font cause commune alors qu’il y a peu le torchon brûlait entre la Région Sud et la Ville de Marseille sur le financement d’un programme sur cette plante marine. En cause, la perte par la municipalité d’une subvention européenne de 600 000 euros pour son plan de sauvegarde. Les documents nécessaires n’auraient jamais été signés, selon la Région, l’empêchant de transmettre le dossier. Hervé Menchon (EELV), adjoint au maire en charge du littoral, avait d’ailleurs diligenté une enquête administrative au sein de ses services.

Déclencheur ou non ? La structure sera lancée dans les prochaines semaines afin de mener la première réunion « au courant du mois de mars ».

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