L’ouverture d’un pôle de loisirs sur le J1, initialement prévue avant les JO de 2024, a pris plus de deux ans de retard. Le groupement, porté par Vinci Immobilier, doit réajuster son projet cette année.
Les travaux devaient initialement commencer courant 2022. Mais, deux ans plus tard, le premier coup de pioche sur la halle portuaire du J1 n’est toujours pas donné. Lors de ses vœux à la presse le 18 janvier, le directeur général adjoint au Port de Marseille-Fos, Rémi Costantino, assure que « 2024 est la dernière année pour boucler le projet ».
« On ne peut pas laisser déraper comme ça pendant plusieurs années, abonde Hervé Martel, le président du directoire de l’instance portuaire. On peut dire que nous mettons la pression ».
Le patron avance deux éléments qui freinent le projet porté par Vinci Immobilier : « le désistement d’un des investisseurs de départ » et « la hausse des prix du BTP depuis le Covid ». À l’époque, les travaux sur le site étaient chiffrés à 100 millions d’euros, alors qu’aujourd’hui, Rémi Costantino estime cet investissement à 150 millions d’euros.
Malgré cette inflation, Hervé Martel confie que « le groupement reste très attaché à maintenir le contrat » et que « des discussions très avancées » seraient en cours avec un nouvel investisseur.
Réajuster le projet pour des raisons économiques
Lauréats du projet depuis 2019, Vinci Construction Bâtiment Sud-Est, sa filiale de développement immobilier Adim Provence, l’agence Reichen & Robert et la banque des territoires du groupe Caisse des dépôts, ont signé une convention d’occupation temporaire de 70 ans avec le port en octobre 2020. Le groupement s’est vu accorder le permis de construire en mai 2022.
Leur projet, baptisé « La Passerelle », s’étend sur 25 000 m2. Ce dernier proposait initialement de transformer le hangar du J1 en un pôle de loisirs avec une piscine payante, des espaces de spa, des bureaux (8 000m2), un espace de coworking (2 000m2), une salle de jeux dédiée aux e-sports, un amphithéâtre, ou encore des murs d’escalade. Le tout, couronné par une canopée flottante et un jardin.
Mais pour « trouver un équilibre économique », à la suite du départ de l’investisseur principal, le groupement veut désormais « faire bouger le projet ». Les plans doivent néanmoins rester « fidèles » aux promesses de départ « d’un lieu attractif et ouvert », insiste Rémi Costantino.
Selon nos informations, le groupement a déjà affiné sa proposition en apportant quelques modifications au programme initial, notamment avec la suppression de la piscine pour des raisons techniques et la proximité avec le passage de gros navires.