La Ville de Marseille et la Métropole se sont enfin entendues pour lancer le projet de requalification du parking Providence en place arborée à Belsunce. Les fouilles archéologiques préventives doivent bientôt débuter.
« La Ville a donné son accord. C’est un feu vert », nous confirme Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, au sujet de la requalification du parking Providence à Belsunce. La fin d’un blocage, parmi d’autres, entre la municipalité de Marseille et l’intercommunalité. Le projet devrait enfin débuter dans les prochaines semaines, par des fouilles archéologiques préventives.
Voilà près de 10 ans que les institutions projettent de transformer ce site dédié au stationnement automobile en grande place publique arborée de 2 500 m2.
Le programme semblait enfin sur les rails en 2022. Après une concertation, les autorités publiques souhaitaient lancer des fouilles dans la foulée, avant un premier terrassement pour tester des aménagements transitoires avec le public durant 6 mois.
Et ensuite valider le projet final, mené par le groupement de paysagistes-urbanistes alliant l’agence APS, TPF Ingénierie, 8’18’’ et Cabanon Vertical. Le chantier d’aménagement définitif devait débuter en 2024 pour une livraison à horizon 2025-2026.
Des grossistes inquiets
La Société publique locale d’aménagement (Soleam), aux manettes du projet, s’impatiente de pouvoir lancer l’opération depuis septembre 2023. Elle n’attend qu’une chose : l’ordre du mandataire, la Métropole. C’était sans compter les relations loin d’être fluides entre l’intercommunalité et la Ville de Marseille, naturellement impliquée dans la conception du projet.
D’autant que ce dernier a pris une tournure politique. La concertation a soulevé une impopularité auprès des commerçants grossistes, implantés historiquement dans le quartier, qui estiment que la disparition du parking pénalisera fortement leur activité.
La lente mise au point épistolaire
Face à cette impopularité, la présidente de la Métropole demandait au maire de Marseille d’affirmer officiellement son soutien au projet. Ce que Benoît Payan actait dans un courrier en mars 2023. Il demandait toutefois de travailler sur la problématique de stationnement des commerçants et la trame circulatoire du quartier.
Une nuance qui ne semble pas avoir convaincu Martine Vassal. Le maire a dû réécrire un courrier le 22 novembre dernier pour réaffirmer fermement sa volonté de lancer cette requalification. « La Ville nous a donné son accord », juge désormais la présidente métropolitaine.
S’agit-il de la fin de cette longue mise au point épistolaire entre les deux institutions ? Peut-être pas. La Métropole envisage encore de proposer à la Ville de co-signer un courrier commun.
De son côté, la Soleam, dans les starting-blocks, attend toujours le feu vert final de la Métropole pour lancer l’opération. Le facteur devrait bientôt passer.