Après Paris, Marseille est la première ville en termes d’effectifs de policiers municipaux. La Ville espère atteindre 800 agents avant la fin de son mandat en accélérant les recrutements pour les JO 2024.
« Nous allons doubler la police municipale pour arriver à 800 policiers d’ici la fin du mandat », lance le maire de Marseille Benoît Payan, lors de son bilan de mi-mandat sur le Vieux-Port samedi dernier.
En trois ans d’exercice, le Printemps marseillais a recruté près de 140 policiers, s’ajoutant aux 400 agents en poste lors de son arrivée à l’Hôtel de Ville en juin 2020. La grande opération de recrutement de 350 policiers municipaux, lancée en juillet 2022, a permis d’accélérer les embauches.
Mais force est de constater que les affiches, encore placardées dans les rues, attestent qu’il reste des emplois à pourvoir. Pour atteindre sa promesse de campagne, la Ville doit encore recruter 260 agents avant la fin de son mandat en 2026.
En mars dernier, la municipalité a doublé le nombre de places ouvertes au concours de police municipale, en passant de 80 à 160 agents. Et pour cause. La Ville a des besoins grandissants, en centre-ville et dans les quartiers pour assurer la sécurité des habitants, mais aussi en vue des Jeux Olympiques de 2024.
De 24 à 40 agents pour la brigade maritime
D’ici quelques mois, Marseille sera sous les feux des projecteurs avec l’arrivée de la flamme olympique le 8 mai, puis le début des épreuves de voile le 28 juillet. C’est pourquoi l’adjoint à la sécurité, Yannick Ohanessian, annonce renforcer la brigade maritime, créée en avril 2023 pour sécuriser les plages, la baignade et les abords de l’île du Frioul.
Cette brigade passera de 24 à 40 agents cet été. « L’année prochaine, vous aurez la première brigade maritime de France », se félicite Benoît Payan.
Le mois dernier, une brigade équestre a également été votée en conseil municipal. « L’idée c’est de la mettre en place d’ici les Jeux avec quatre cavaliers et huit chevaux », explique Yannick Ohanessian. Le centre pour accueillir les chevaux « pourrait être installé du côté de Pastré », précise le maire de Marseille.
Fustigée par l’opposition comme une « opération coûteuse », la création de cette brigade à cheval est défendue par l’adjoint à la sécurité : « Le cheval crée un lien d’affection et d’apaisement entre la police et la population. Il offre aussi une hauteur de vue très importante pour les agents. Ce qui est intéressant lors des patrouilles mais aussi lors de grands événements pour repérer des rixes et des infractions », argumente l’élu PS qui n’est toutefois pas en mesure d’en préciser le budget.
Création d’une brigade cynophile la nuit
Le cheval est aussi utilisé à des fins de dissuasion, comme les chiens. Yannick Ohanessian nous annonce d’ailleurs ouvrir dès à présent des postes pour former une brigade cynophile de nuit. « Notre intention est d’accompagner les brigades de nuit de la police municipale qui est un tout autre métier que la brigade de jour », insiste l’adjoint.
Ces deux brigades complètent également les 30 agents du Centre de supervision urbain (CSU) qui exploitent 1 650 caméras de vidéo-protection.
Cette année, la Ville a consacré un budget de 31 millions, qui devrait augmenter en 2024 au regard des recrutements à venir. Marseille est d’ores et déjà la deuxième ville de France en termes d’effectifs de policiers municipaux, après Paris qui dispose de 1 100 agents. À titre comparatif, la Ville de Lyon en compte 290.