À Marseille, les chantiers de rénovation urbaine de La Castellane, La Bricarde, Corot et Air-Bel doivent commencer en 2024. Les échanges avec les habitants se tiendront dans les prochains jours pour présenter ces projets et discuter des modalités de mise en œuvre.

« La Castellane, La Bricarde, Corot et Air-Bel », énumère David Ytier, vice-président de la Métropole Aix-Marseille-Provence délégué au Logement, à l’Habitat et à la Lutte contre l’habitat indigne. Il s’agit de cités marseillaises visées par le Nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU). Celles dont les « conventions avec l’État ont déjà été signées pour leur rénovation ».

Et donc les enveloppes de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU). Ces grands chantiers de rénovation doivent ainsi démarrer « en 2024 », selon l’élu. À noter toutefois que les premières opérations ont débuté à Air-Bel (11e) en fin d’année dernière. Un quartier inscrit dès 2014 dans le NPNRU.

« Les concertations publiques avec les habitants de chacun de ces quartiers vont débuter dans les prochains jours ». David Ytier en a fait l’annonce lors des « rendez-vous annuels du Logement » qui se tiennent ce mardi 7 novembre à l’hôtel de ville de Marseille.

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David Ytier aux « rendez-vous annuels du Logement »

Grande rénovation, mais dans quelles conditions ?

Il faut cependant nuancer le terme de « concertation ». Les projets sont déjà arrêtés. Il s’agira donc surtout de les présenter aux habitants lors de ces rencontres avec les institutions publiques et les bailleurs sociaux. Et de discuter à cette occasion des modalités de mise en œuvre des chantiers.

Notamment sur la question du relogement des habitants dont les immeubles subiront des travaux ou seront détruits. À Air-Bel, par exemple, la population a émis de vives craintes et critiques, puis obtenu dans un combat tenace la signature d’une charte de relogement. Ce document prévoit de rediriger les habitants vers des logements proches, de qualité, et sans augmentation de loyer.

Malgré cela, des craintes ont subsisté. Les élus se sont donc également engagés à mettre en place un comité de suivi avec la population.

Ces « concertations » seront ainsi l’occasion de voir si ces dispositions seront appliquées dans tous les quartiers concernés par les chantiers de renouvellement.

La Métropole demande une exception marseillaise auprès de l’ANAH

Pour rappel, en octobre 2022, la ministre de la Ville de l’époque, Nadia Hai, avait acté un financement de 650 millions d’euros pour la rénovation urbaine de quartiers prioritaires de Marseille, via l’ANRU. Un engagement qu’elle qualifiait, tout comme les élus locaux, d’« historique ».

Une somme à laquelle il faut ajouter les 112 millions d’euros de l’agence nationale d’amélioration de l’habitat (ANAH) qui visent à subventionner les propriétaires privés qui souhaitent rénover leurs biens.

Sur cette question, David Ytier annonce que « la présidente de la Métropole, Martine Vassal a officiellement saisi l’ANAH ces derniers jours. Elle demande d’amplifier le soutien financier aux propriétaires qui engageront des travaux de réhabilitation. Mais aussi pour demander des dérogations aux règles nationales insuffisamment adaptées à notre situation marseillaise ».

La situation marseillaise, c’est avant tout 40 000 logements indignes. La Métropole demande donc à l’ANAH de prioriser ces aides vers les travaux d’urgence et de sécurisation. Et de déroger ainsi aux autres objectifs de l’agence, comme la rénovation thermique.

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