La CinéFabrique, école nationale supérieure de cinéma, a implanté sa nouvelle antenne provisoire à côté du Pôle média de la Belle de Mai, avant de rejoindre la Cité du cinéma qui verra le jour au Dock des Suds en 2026. La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak était sur place mercredi 11 octobre.
Le 9 janvier dernier, l’État débloquait 22,5 millions d’euros sur trois ans pour financer quatre projets culturels emblématiques du plan Marseille en grand, avec pour objectif de structurer la filière des industries culturelles et créatives. Parmi ces projets, la création de la Cinéfabrique.
Cette école gratuite dédiée aux métiers du cinéma s’adresse aux 18-25 ans, avec un accès sans obligation de diplôme. Elle propose un cursus de trois ans pour former aux métiers du scénario, de la production, du son, de l’image et du montage. La structure développe également des projets de formation continue pour soutenir les auteurs, les acteurs et techniciens qui travaillent dans la région.
68 élèves pour une première rentrée
Après six mois de travaux et 1,2 million d’euros engagés, Cinéfabrique Marseille a ouvert ses portes le lundi 11 septembre dernier. Elle accueille les 49 élèves de la première promo et les 19 élèves de la « Classe d’Orientation et de Préparation » (COP), une année d’initiation aux différentes pratiques liées à l’audiovisuel, au spectacle vivant et aux arts visuels.
Dans le cadre de son déplacement à Marseille, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak s’est rendue sur place ce mercredi 11 octobre, un mois après la première rentrée scolaire de la Cinéfabrique.
Des locaux provisoires avant la grande cité du cinéma au Dock des Suds
Salles de cours, de montage, équipement de tournage, une salle de projection et un restaurant scolaire… Depuis l’année dernière, la Ville de Marseille a mis à disposition de l’école un espace de 1 000 m2 au 37 rue Guibal, face au Pôle Média de la Belle de Mai.
Mais à l’horizon 2026, la Cinéfabrique devrait déménager dans une nouvelle grande cité du cinéma qui sera créée au Dock des Suds, abritant aussi la Cinémathèque française, qui proposera des projections, des actions culturelles et éducatives ainsi que des expositions.
La Région, cheffe de file sur ce projet, a lancé il y a quelques mois des études pour déterminer le coût du projet de création d’une cité du cinéma. De son côté, la Cinémathèque française a élaboré et présenté un projet exprimant un besoin de 2500 m2 avec 1,5 million d’euros de budget de fonctionnement. Un financement public plafonné à 1 million d’euros sera nécessaire.
« On est sur 1 000 m2, là-bas, on sera sur 8 000 m2, se réjouit Claude Mouriéras, réalisateur et directeur de l’école Cinéfabrique. On est dans la pratique et dans l’excellence : on a besoin de plus de matériel, de studios de tournage, de salles de projections… Ces formations sont très gourmandes en espace ».
La ministre s’est ensuite rendue à l’inauguration des locaux des « Hangars du cinéma ». Cette grande base logistique de 4 000 m2, également soutenue par l’État à hauteur d’un million d’euros, est destinée à accueillir des équipes locales, nationales et internationales pour les tournages de films, en pleine croissance dans la région marseillaise.