La deuxième édition du festival de la Ville, « Extrem’City », débute jeudi 19 octobre au J0 dans le Grand port maritime de Marseille. Entre gastronomie, cirque, tables rondes, ateliers… l’architecte Matthieu Poitevin souhaite faire dialoguer les sphères publique et privée.
L’architecte marseillais Matthieu Poitevin compte bien continuer à remuer l’écosystème de la fabrication du milieu urbain. Après une première édition qui a détonné sur le thème de la « Ville Sauvage » en 2022, l’association qu’il préside, Va jouer dehors !, renouvelle son festival de la ville, version « Extrem’City ».
Du jeudi 19 au samedi 21 octobre, architectes, urbanistes, promoteurs privés et décideurs publics du monde entier confronteront leurs visions sur la manière d’appréhender la ville. « Elle englobe 80 % de la population mondiale », rappelle l’architecte marseillais, justifiant l’importance de « la repenser » face aux enjeux climatiques comme sociétaux. Avec l’ambition de « relier deux mondes, le privé et le public, qui ne s’entendent pas a priori », pour définir « les contours d’une ville euphorique ».
Cette année, le festival investira un lieu aussi insolite qu’inaccessible à Marseille : le hangar J0, voisin du J1 dans le Grand port maritime, du côté de la Joliette. Une halle de type Eiffel, vestige industrialo-portuaire, comme les apprécie Matthieu Poitevin, amoureux des friches.
La ville sur scène
De nombreux temps forts jalonneront le festival de la Ville, Extrem’City. À commencer par « le Banquet des lucioles », jeudi soir à 20h30. Autour de ce grand dîner concocté par le chef Emmanuel Perrodin, il s’agira de discourir architecturalement, artistiquement, gastronomiquement et poétiquement sur les villes jumelles de Marseille (Beyrouth, Gênes, Glasgow, Haïfa, Hambourg, Le Pirée, Odessa…).
Suivront le lendemain des tables rondes dont les thématiques sont directement issues des « chantiers euphoriques » animés tout au long de l’année avec des citoyens. Les « Tridems » feront débattre trois intervenants internationaux « autour de trois questions essentielles : Définanciariser la ville ; l’architecture est création et politique ; l’architecture c’est du temps et des histoires ».
Présentations de projets architecturaux, tables rondes, ateliers, débats… De nombreux temps forts jalonneront le festival. À noter, chaque soir, la représentation du spectacle écrit et mis en scène par Matthieu Poitevin lui-même, « En Attendant Vicky ». Comique et piquant, les artistes du Cirque Inextremiste interpréteront 11 portraits de personnes qui font la ville.