Cette année, la Ville de Bouc-Bel-Air va couvrir une douzaine de bâtiments publics de 11 000 panneaux photovoltaïques. Un projet à 4,5 millions d’euros financé entièrement par le privé.
À partir de cet été, les habitants de Bouc-Bel-Air qui lèveront la tête assisteront à une petite révolution énergétique. Près de 11 000 panneaux photovoltaïques vont prendre place sur les toitures de 12 bâtiments municipaux ainsi que quatre ombrières installées sur des parkings. Soit un total de 23 000 m2 dédiés à la production d’énergie solaire.
La municipalité a signé une convention le 14 février avec la société Terr-A qui mènera ce déploiement massif de panneaux photovoltaïques. La production d’électricité renouvelable devrait ainsi atteindre 5 695 MWh par an.
C’est l’équivalent de la consommation d’environ 2 500 habitants, alors que la ville en compte près de 15 000. Ce dispositif couvrira donc théoriquement près de 17 % des besoins énergétiques de la commune.
La bibliothèque, le stade du Moussou, le complexe Guy Drut, le parking de la Mounine, les terrains de tennis… L’hôtel de ville de Bouc-Bel-Air ne fera pas exception (photo de Une) et pourra fonctionner à près de 75 % en autoconsommation, selon la mairie.
Un projet à 4,5 millions d’euros qui ne coûte rien à la commune
C’est la filiale de Terr-A, l’entreprise aixoise DRC, qui installera les panneaux solaires et les infrastructures techniques associées. Elle « va prendre en charge le coût de l’installation et assumera les coûts de fonctionnement », précise la municipalité boucaine, qui précise qu’elle ne déboursera pas un centime d’argent public pour ce projet.
Un investissement estimé à 4,5 millions d’euros tout de même. La société se rémunérera en commercialisant une partie de l’énergie produite. « Cependant, une partie conséquente de la production reviendra à la municipalité sous forme d’autoconsommation », rappelle la mairie.
Un pas vers la souveraineté énergétique
Elle estime que cette « solution novatrice présente de nombreux avantages, à commencer par une diminution importante de la facture énergétique et une protection contre les hausses à venir » avec la crise des prix de l’énergie étant donné le contexte géopolitique.
Il s’agit notamment de s’inscrire dans le plan européen REPowerEU, qui vise à assurer la souveraineté énergétique de l’Europe. Mais aussi « à renforcer l’action municipale en faveur du développement durable » et répondre au décret tertiaire national qui cible la réduction de la consommation des bâtiments de plus de 1 000 m2 d’ici 2030.