Un nouveau comedy club insolite débarque à Marseille, dans le temple des épices : le restaurant Mama Spice. Ici, ni chaises ni chaussures, le public s’installe sur les tapis et les coussins, comme à la maison.
Après avoir enflammé le ciel avec ses comedy clubs sur des rooftops, puis la mer avec les soirées stand up sur des bateaux au large, la bande d’humoristes de Tire mon doigt veut enflammer… vos papilles.
La jeune société de production marseillaise, organisatrice de comedy clubs insolites, prend ses quartiers dans le temple des épices, le restaurant Mama Spice. C’est ici que la cheffe arrivée d’Inde, Devaky Sivadasan, met son talent culinaire au service du mariage entre les épices de son pays d’origine et les herbes provençales.
« Elle adore les artistes et la culture locale et souhaite les mettre en valeur », se réjouit Sébastien Meï, de Tire mon doigt. C’est pourquoi le restaurant accueille désormais la troupe pour proposer quatre soirées de stand up par semaine, du mercredi au samedi. Les festivités débutent ce week-end avec deux soirées de lancement vendredi 14 et samedi 15, sous réservation.
Chaussettes ou pantoufles exigées
Mais le tableau n’était pas encore assez chaleureux et insolite pour les organisateurs. « On voulait créer une proximité, une intimité avec le public », explique Sébastien. « Pour qu’il se sente comme à la maison. Ici, tout le monde quitte ses chaussures. Le public comme les artistes ».
La soirée se déroule donc en chaussettes ou en pantoufles, fournies à l’entrée. Les chaises sont également exclues, et font place aux tapis, coussins et canapés. « Ça permet aussi de renforcer l’ambiance « salon cosy et oriental » du lieu ».
Nous sommes dans cette démarche de professionnalisation du milieu de l’humour à MarseilleSébastien, fondateur de Tire mon doigt
Les organisateurs proposeront deux soirées gratuites le mercredi et le jeudi. « Il s’agit de plateaux d’humoristes amateurs, comme il en regorge aujourd’hui à Marseille », rappelle Sébastien Meï.
À partir du vendredi, les soirées sont payantes, car les humoristes sont professionnels. Un sujet qui tient à cœur au fondateur de Tire mon doigt. « Les artistes travaillent énormément sur leurs spectacles. C’est pourquoi on veut les payer, légalement, qu’ils aient une couverture sociale, etc. »
Et le public semble s’accorder sur cet aspect. « Nous avons réussi à remplir un grand nombre de nos soirées cet été. Nous sommes dans cette démarche de professionnalisation du milieu de l’humour à Marseille. Il y a finalement très peu d’humoristes qui vivent de leur travail ici », dit-il en comptant sur les doigts d’une main. « Notre objectif, c’est d’en professionnaliser 20 en un an ». Pour lui, l’humour, c’est du sérieux.