La Cité des transitions va être lancée officiellement le 21 octobre, pour fédérer les projets écologiques, sociaux et solidaires de Marseille. Elle devrait s’implanter à la Friche la Belle de Mai et au fort d’Entrecasteaux.
C’était un des objectifs du mandat de la majorité municipale de Marseille : la création d’une Cité de la transition. Un lieu, une structure et des moyens, dédiés aux centaines d’acteurs impliqués localement dans les transitions écologiques, sociales et solidaires de Marseille. Pour les aider, les fédérer et booster leurs actions.
Dès 2020, la Ville lançait le chantier en commandant une étude de préfiguration, recensant toutes les initiatives locales. Elle révélait leur vitalité, leur diversité, et l’impossibilité de séparer l’écologique du social. C’est pourquoi le projet est devenu la Cité des transitions.
Elle doit officiellement voir le jour le 21 octobre 2022. L’assemblée constitutive, réunissant environ une centaine de structures, doit acter le lancement de l’association. Ce rassemblement se tiendra à la Friche la Belle-de-Mai.
Des locaux à la Friche et au fort d’Entrecasteaux
Le lieu n’est pas anodin. D’abord, dans la dimension « transitionnelle » que comporte l’ancienne usine de tabac, devenue une immense expérience culturelle et sociale. Mais aussi car la Friche accueillera le premier site physique de la Cité des transitions : l’Open Lab.
Cet espace de 300 à 400 m² doit « accompagner les acteurs transitionnels dans l’identification et la conduite de recherches-actions collaboratives orientées transitions, en partenariat avec les universités, les collectivités, les entreprises et les usagers du territoire ».
Un second site de la Cité des transitions doit prendre place au fort d’Entrecasteaux. Il devrait accueillir le futur bureau de l’association et se concentrer sur l’ingénierie de projets, la gouvernance, et le développement du projet. Pour rappel, l’édifice surplombant le Vieux-Port est en pleine transformation pour devenir un nouveau pôle culturel et social avec le projet « La Citadelle de Marseille ».
La gouvernance au centre des débats
La Ville a jusqu’à présent porté le projet. Mais elle souhaite que la Cité des transitions vole de ses propres ailes, sous l’impulsion des acteurs du territoire. La question de la gouvernance et des statuts de l’association sera au centre des discussions lors de l’assemblée constitutive.
Au cours des précédentes réunions de travail et ateliers, certains acteurs marseillais de la transition ont insisté pour que la prise de décision soit partagée de la manière la plus horizontale possible.
La Ville souhaite de son côté que le projet accélère. Notamment pour que la Cité des transitions puisse s’inscrire dans sa candidature au projet européen des villes décarbonées en 2030, dont la feuille de route doit être rédigée avant la fin de l’année.
Elle devrait donc proposer un bureau réunissant des acteurs transitionnels « reconnus » du territoire. Certains de ceux qui l’ont accompagnée sur ce projet jusqu’à présent.
L’assemblée constitutive de la Cité des transitions sera donc l’occasion d’éprouver les différentes visions en termes de gouvernance. Elles semblent aussi nombreuses et variées que les structures écologiques, sociales et solidaires de Marseille.
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