Dans le cadre du programme artistique « Faire société », quatre nouvelles expositions ont ouvert au public depuis le 25 juin au Frac Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Les artistes portugais et franco-portugais sont à l’honneur.
Dès le 25 juin, les visiteurs du Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur pourront y découvrir quatre nouvelles expositions : « Rádio Voz da Liberdade » d’Ângela Ferreira, « Adelaïde » de Wilfrid Almendra, « Le Geste de Phyllis » de Ramiro Guerreiro, et « Fireworks (Archives) » d’Apichatpong Weerasethakul. Toutes s’inscrivent dans le cadre de la saison culturelle France-Portugal 2022.
En « mettant à l’honneur l’engagement artistique, social et politique de ces artistes », le Frac inaugure son nouveau projet culturel « Faire société », lancé par Muriel Enjalran. Ces expositions sont « une parfaite introduction » à ce que la directrice du centre d’art souhaite développer au travers de ce projet de démocratisation culturelle, car elles permettent d’observer « comment les artistes nous aident à penser le fait social, à reconfigurer les espaces du commun ».
Trois expositions originales
Au plateau « explorations » du rez-de-chaussée, Ângela Ferreira explore les liens de solidarité qui ont uni dans les années 70 le Portugal à l’Algérie à travers deux histoires parallèles de l’archive et de la transmission radiophonique, avec des dessins, films d’archives, photos et sculptures monumentales. En illustrant l’exemple d’une radio africaine qui a donné naissance à une radio résistante européenne, l’artiste luso-sud africaine présente « une contre-histoire à celle qui est proposée d’habitude, dans laquelle l’Europe et l’Amérique du Nord écrivent l’histoire de l’Afrique ».
Au plateau « perspectives » du 1er étage, Wilfrid Almendra évoque quant à lui une histoire personnelle en mettant en avant « la beauté de l’univers de la périphérie ». Un paon majestueux qui se tient sur une cuve à fuel, une chaussette qui n’en a que l’apparence… l’artiste franco-portugais crée « un paysage dans lequel on parle d’économie alternative, de gens, de points de vue, de regards, de lumière, de fragilité, de genre… » en utilisant des objets donnés et trouvés, afin de « porter le regard sur des choses négligées car passées, fanées, ou plus intéressantes », explique-t-il. Une deuxième partie de l’exposition se trouve au Panorama de la Friche la Belle de Mai.
On retrouve l’exposition de Ramiro Guerreiro au plateau « expérimentations » du 3e étage. L’artiste Portugais vivant à Lisbonne, pour lequel « le dessin a toujours été un outil de pensée », travaille de manière critique la relation entre le corps, l’espace et l’architecture. Pour cette exposition des dessins et installations qui font écho à l’architecture moderniste du bâtiment du Frac, « le premier pas était de dialoguer avec l’espace même », décrit-t-il.
Une œuvre provenant de la collection du Frac
En plus de ces expositions monographiques, les visiteurs auront la possibilité de voir « Fireworks (Archives) » du réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethaku, plusieurs fois primé au festival de Cannes. Acquise par le Frac en 2021, cette œuvre vidéo immersive se fait l’écho d’une situation de révolte et d’oppression en Thaïlande, patrie du cinéaste. Elle s’inscrit dans le cadre du Grand Arles Express des Rencontres d’Arles.
Informations pratiques
Vernissage le vendredi 24 juin de 18h30 à 22h
Visible jusqu’au 23 janvier 2023
Plus d’informations sur le site du Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur.