Le 29 janvier 2016, le conseil régional Paca a voté le lancement d’un appel d’offres afin de faire réaliser une étude sur l’avenir de la Villa Méditerranée. Une décision qui fait suite à la volonté de Christian Estrosi de vendre la Villa Méditerranée, évoquée pendant la campagne des régionales à l’automne dernier.
L’objectif évoqué par le nouveau président régional ? Accroître les marges de manœuvre financière de la région en termes d’investissements en rognant sur le budget de fonctionnement de la collectivité. Une volonté encore réaffirmée la semaine dernière.
Pour se faire, la collectivité a décidé de lancer une étude sur l’avenir de la Villa Méditerranée. Mais, il n’y a pas qu’elle. La Maison de la région installée sur la Canebière devant le nouvel arrêt de tramway doit être mise en vente. Jean-Claude Gaudin a même déclaré son intérêt d’y implanter la mairie du 1er secteur qui doit déménager pour accueillir un nouveau cinéma.
La Villa Méditerranée, réalisation emblématique et parfois critiquée de Michel Vauzelle pour Marseille Capitale Européenne de la Culture en 2013 aurait couté environ 70 millions d’euros d’investissements et couterait toujours près de 5 millions d’euros de frais de fonctionnement par an.
Christian Estrosi avait annoncé qu’il voulait vendre la Villa Méditerranée pendant la campagne. Il est depuis revenu sur cette décision, mais ne sait pas vraiment quoi faire, c’est pour cela qu’il lance cette étude. La délibération explique « Au regard du coût qu’a représenté la construction de la Villa et de ses frais de fonctionnement importants, le nouvel exécutif souhaite une étude indépendante qui n’exclura aucune hypothèse ».
C’est quoi la Villa Méditerranée ?
Dans le détail, la Villa Méditerranée est un bâtiment à l’architecture plus qu’originale, imaginé par l’Italien Stefano Boeri, et composé de 10 000 m² de surface comprenant un auditorium sous-marin de 400 places et surmonté d’un porte à faux impressionnant de 40 mètres de long. Son architecture particulière est un élément compliqué à gérer, car elle n’autorise pas n’importe quelle activité et surtout elle impose des conditions de sécurité drastiques.
Le prestataire qui sera choisi par le conseil régional devra détailler la vocation du site, qui propose aujourd’hui des conférences, des séminaires, des expositions et des projections sur les thématiques euroméditerranéennes.
Il devra aussi réfléchir et apporter des réponses à la gestion du bâtiment aujourd’hui assurée par le groupement d’intérêt public Avitem (Agence des villes et territoires méditerranéens durables). Il regroupe le commissariat général à l’égalité des territoires, le ministère des Affaires étrangères, le conseil régional Paca, l’agglomération Toulon Provence métropole, l’établissement public d’aménagement Euroméditerranée, l’institut de la Méditerranée, la métropole Nice Côte d’Azur, et la future métropole (ex MPM).
Le gagnant de l’appel d’offres devra proposer en juin 2016 la future vocation du site et le type de gouvernance le plus adéquat.