Les investitures des candidats de la majorité présidentielle se poursuivent pour les législatives des 12 et 19 juin prochains. Députés sortants reconduits, candidats inattendus… Le point par département en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
À la suite de la conférence de presse tenue la semaine dernière par Richard Ferrand, Edouard Philippe, François Bayrou et Stanislas Guerini, une première vague de candidats a été dévoilée pour le scrutin de juin prochain.
Une liste enrichie au fil des jours sous la bannière Ensemble, regroupant Modem, Horizons et Renaissance. La République en marche a en effet initié un mouvement de refondation du parti, désormais baptisé Renaissance.
5 premiers candidats investis dans le Vaucluse
La première salve de noms communiqués le 5 mai présentait 187 candidats investis sur propositions des différents partenaires de la majorité présidentielle. « Ils sont représentatifs de ce qu’est aujourd’hui la majorité : diverse, forte de parcours très différents, implantés sur les territoires », notamment avec de nombreux élus locaux, faisait état un communiqué de presse.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, seul le Vaucluse était concerné avec 5 candidats. La députée sortante LREM, Souad Zitouni, 48 ans, brigue un second mandat dans la 1ère circonscription, tout comme le député Adrien Morenas, 40 ans [qui a pris la suite de Brune Poirson, ndlr], qui repart au combat dans la 3e circonscription, où il a été élu il y a 5 ans.
Le défi pour Violaine Richard
Sylvie Viala, 57 ans, maître de conférence à l’université d’Avignon partira dans la 2e circonscription. L’universitaire avait été écartée de l’investiture La République en Marche dans la dernière ligne droite des élections municipales à Avignon. Sylvie Viala avait finalement décidé de partir sous sa propre bannière avec le soutien toutefois du référent départemental du MoDem, André Seignon.
Violaine Richard (LReM), 50 ans, élue en juin dernier au Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur sous la présidence du sortant réélu Renaud Muselier, se lance dans la 4e circonscription du Vaucluse où elle tentera de ravir le poste à la famille Bompard. Jacques Bompard, maire d’extrême-droite d’Orange a été élu dans cette circonscription de juin 1995 à juillet 2020, avant que son fils Yann Bompard ne prenne le relais.
La 5e circonscription revient à Jean-François Lovisolo (53 ans), le maire de la Tour-d’Aigues. Le 4 mai dernier, l’ancien patron des socialistes en Vaucluse déclarait chez nos confrères de France Bleu Vaucluse que l’accord entre le PS et LFI en vue des législatives « manque de cohérence » et que son parti « se saborde ». Se refusant à participer à « une gauche de rupture », il n’excluait pas de rejoindre La République en Marche dont il se dit plus proche. Son principal adversaire : le député sortant LR Julien Aubert.
Christophe Castaner et Paul Auban défendront les couleurs « Ensemble »
La coalition de partis derrière Emmanuel Macron a ensuite dévoilé une deuxième liste de candidats investis, en fin de semaine dernière. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, il ne faisait aucun doute que Christophe Castaner (56 ans) briguerait un 3e mandat de député sur la 2e circonscription.
La confirmation est tombée samedi, où il a officiellement été investi par « Ensemble, majorité présidentielle ». Paul Audan, (69 ans) le maire de Gréoux-les-Bains, sera candidat pour le parti d’Emmanuel Macron dans la 1er circonscription.
J’ai l’immense honneur d’être le candidat de la majorité présidentielle dans la 2ème circonscription des Alpes-de-Haute-Provence.
Le 12 et 19 juin prochains, je compte sur vous pour me permettre de continuer de servir le territoire et défendre vos intérêts. pic.twitter.com/XdKwWWz4th
— Christophe Castaner (@CCastaner) May 7, 2022
Joël Giraud, un ministre bien ancré
Dans les Hautes-Alpes, Pascale Boyer, 56 ans, députée sortante sous la bannière de la République en marche va défendre son mandat dans la 1ère circonscription. Elle est également conseillère départementale depuis février 2016 du canton de Gap-1 (centre-ville).
Dans la 2e circonscription des Hautes-Alpes, qui englobe Briançon-Champsaur-Embrun, la majorité présidentielle ne veut courir aucun risque. C’est Joël Giraud, poids-lourd de la Macronie et jusqu’à présent ministre de la Cohésion des territoires et de la relation avec les collectivités territoriales, qui livrera bataille sur ses terres. Un territoire sur lequel il est bien ancré.
Graig Monetti, adjoint d’Estrosi, face à Eric Ciotti
Du côté des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti (LR), le tenant de la 1ère circonscription, connaît l’un de ses principaux adversaires pour les élections législatives dans les Alpes-Maritimes. Graig Monetti, adjoint au maire de Nice, délégué à la Jeunesse, va concourir pour la majorité présidentielle. Âgé de 29 ans, il a, par ailleurs, été chef de cabinet auprès de la ministre de l’Enseignement supérieur.
Le député azuréen Loïc Dombreval (56 ans) misait sur une investiture du parti présidentiel et l’a obtenu. L’ancien maire de Vence, parti chez Horizon, le mouvement d’Edouard Philippe, est candidat à sa succession dans la 2e circonscription.
Les candidats « surprise » dans les Alpes-Maritimes
Philippe Pradal, (59 ans) adjoint aux finances de la mairie de Nice, également président délégué de la métropole, et président de l’Établissement public d’aménagement Nice Eco Vallée, a été investi dans la 3e circonscription. Ce proche de Christian Estrosi a été préféré au député sortant LReM, Cédric Roussel.
Autre proche du maire de Nice, Marine Brenier (35 ans). L’actuelle parlementaire de la 5e circonscription a quitté Les Républicains après 16 ans passés au parti pour rejoindre celui d’Emmanuel Macron. En ce qui concerne les autres circonscriptions, la majorité présidentielle a annoncé investir Alexandra Valetta-Ardisson (45 ans) pour un second mandat dans la 4e circonscription ; Jean-Bernard Mion (54 ans).
Dans la 7e, le choix s’est porté sur Eric Mele, l’actuel maire de Gourdon. Ex-républicain, il a rallié le parti Horizons. Exit donc François Zema, conseiller municipal d’Antibes, candidat LaRem lors des municipales. Il pensait pourtant obtenir l’investiture.
Autre candidat inattendu, sur la 8e circonscription (Cannes, Mandelieu) cette fois, Jean-Valéry Desens (45 ans), membre du parti d’Edouard Philippe et référent de l’association Anticor, dans le département.
Pour l’instant, seule la 9e circonscription des Alpes-Maritimes n’a pas de candidat de la majorité présidentielle investi.
Dans le Var, du mouvement dans l’aire toulonnaise
Comme pour les Alpes-Maritimes, ils sont huit candidats à se présenter sous la bannière de la majorité présidentielle. La plupart des députés sortants sont reconduits. C’est le cas de Sereine Mauborgne dans la 4e circonscription (golfe de Saint-Tropez) ; de Philippe Kleisbauer dans la 5e (Fréjus – Saint-Raphaël) ; de Valérie Gomez-Bassac dans la 6e (Brignoles) et de Fabien Matras dans la 8e (Draguignan).
À Toulon, ça bouge en revanche. C’est Yannick Chenevard qui ira aux législatives (1er circonscription) sans l’étiquette LR mais pour le parti Renaissance. Le premier adjoint d’Hubert Falco n’avait pas obtenu l’investiture de son parti pour cette élection.
Le maire de Toulon a également pesé sur le choix de la candidature dans la 2e circonscription (Toulon Nord). Engagé dans la formation Horizons depuis plusieurs mois, le maire de Revest, Ange Musso (56 ans), a été investi à la place de la députée sortante Cécile Muschotti, qui s’était présentée face à Hubert Falco lors des municipales de 2020. Cécile Muschotti n’est pas débarquée pour autant puisqu’elle décroche l’investiture Renaissance dans la 7e circonscription (La Seyne et ses environs)
Côté littoral, dans le 3e, la majorité présidentielle a investi Isabelle Montfort (62 ans) conseillère municipale à Hyères aux côtés du maire LR Jean-Pierre Giran et présidente du Parc national de Port Cros.
« Donner au président de la République réélu une majorité claire »
Pour la majorité présidentielle, les candidats investis « incarnent une étape supplémentaire dans la construction de notre collectif et dans la solidarité forte qui unit les différents partenaires, avec une ambition commune, celle de construire un grand mouvement politique d’unité et d’action pour notre pays ».
Et d’ajouter : « Alors que certains voient dans les élections législatives le moyen de prendre leur revanche, notre objectif est au service des Français : donner au président de la République réélu une majorité claire et solide pour gouverner ».