Deux piscines mobiles vont être installées dans une école du 2e et une du 15e arrondissement de Marseille pour permettre aux enfants de 6 à 12 ans d’apprendre à nager sur le temps scolaire. La phase test devrait débuter en avril 2023.

Ce vendredi 8 avril, en conseil municipal, l’adjoint aux Sports Sébastien Jibrayel, a confirmé la volonté de la Ville de se doter de piscines mobiles « pour faire face au manque de bassins dans cette ville ».

La deuxième ville de France est en effet dotée de 15 bassins, soit 6m2 de piscines pour 1 000 habitants alors que le ministère des Sports en préconise entre 16 et 18 m2 pour 1 000 habitants.

Autre chiffre avancé par l’élu : 35% des enfants qui entrent en 6e ne savent pas nager. « La mission que l’on s’est donnée avec l’équipe municipale, c’est de rattraper ce retard et d’arriver à la fin de notre mandat en 2026 avec 100 % des enfants de 6 à 12 ans qui apprennent à nager ».

Un programme d’aisance aquatique avant tout

En l’absence d’infrastructures, pour relever ce défi, la municipalité prévoit l’installation de deux bassins tests. L’implantation a été « concertée » avec les maires de secteur, mais également avec la communauté éducative. « L’enjeu est de réussir ensemble ».

L’expérimentation devrait débuter en avril 2023, avec l’installation d’un premier bassin au sein du groupe scolaire Saint-Henri Raphael dans le 15e arrondissement et un autre dans le 3e sur le terrain de l’école Bernard Cadenat.

Techniquement, cela nécessite quelques aménagements, avec la mise en place de dalles en béton pour y déposer les bassins d’environ 10-12 mètres de long sur 5 mètres de large. Ils pourront accueillir 7 ou 8 élèves, encadrés par deux maîtres nageurs sur le temps scolaire. « Il ne s’agit pas de savoir faire un dos crawlé ou un crawl. C’est un programme d’aisance aquatique qui permet d’avoir les premières bases », précise l’adjoint aux Sports.

Les écoles avoisinantes pourront également profiter de ce programme. « C’est vraiment un projet innovant car ça répond à un besoin », insiste l’élu. Une opération financée à 80 % par l’État. Au terme de cette phase test, « si nous avons des résultats positifs, d’ici 2026, l’objectif est d’en mettre le maximum dans les territoires dont les écoles sont éloignées des piscines municipales ».

« J’apprends à nager »

Parmi les autres réponses proposées, pendant les vacances scolaires « nous avons décidé d’ouvrir un maximum de piscines et de les mettre à disposition gratuitement aux clubs de natation », poursuit l’élu. Parallèlement, avec le dispositif « J’apprends à nager », porté par l’ANS, près de 800 enfants ont goûté aux joies de la natation durant les vacances de février. Une opération renouvelée et amplifiée durant ces vacances d’avril, avec l’objectif affirmé de permettre à 1 000 enfants de se familiariser avec l’eau.

« La question du rapport à l’eau est importante dans une ville où l’on a longtemps considéré qu’il suffisait d’aller à la mer pour apprendre à nager », déclare le maire de Marseille. Après la réouverture de la piscine Vallier en novembre 2020, fermée depuis fin 2019, Sébastien Jibrayel avait indiqué la volonté de la Ville de réhabiliter deux autres équipements : la piscine de Luminy et la piscine Nord, dont des études de faisabilité ont été lancées. « On va se battre pour la réouverture de la piscine Nord, de La Castellane, Fais-Vallon, et Luminy », déclare Samia Ghali, maire-adjointe, en charge entre autres de la relation avec l’Agence régionale pour la rénovation urbaine (Anru).

Au passage, l’élue indique que des réflexions sont engagées avec d’autres élus de la majorité pour la création de bassins d’eau douce en mer et l’extension de plages éphémères, pour éviter aux Marseillais d’être privés du littoral à l’occasion des Jeux olympiques de 2024, Marseille accueillant les épreuves de voile.

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