Après le refus de son permis de construire validé par le tribunal administratif, l’hôtelier de la Villa Valmer, Pierre Mozziconacci déposera un nouveau permis d’ici la fin de semaine.

Pierre Mozziconacci ne lâche pas l’affaire Valmer. Pourtant, ce lundi 4 avril, le tribunal administratif a donné raison à la Ville de Marseille dans son refus du permis de construire modificatif déposé par l’hôtelier suite à la destruction sans autorisation d’un élément de la bâtisse.

C’est son deuxième revers judiciaire depuis cet incident qui à mis le chantier de son hôtel de luxe à l’arrêt. La première fois, il s’était attaqué à l’arrêté interruptif de travaux, toujours en vigueur.

La présidente du tribunal analysait cette fois les motifs du refus du permis de construire modificatif qui prévoyait une reconstruction à l’identique de l’élément détruit.

Mais ce permis « concernait aussi d’autres interventions. C’est ce qui a motivé la décision de la présidente », selon l’hôtelier. « Nous allons déposer un nouveau permis modificatif d’ici la fin de semaine. Il ne concernera que la reconstruction de l’annexe détruite, à l’identique ».

Un permis irréprochable ?

Dans ce cadre, Pierre Mozziconacci ne voit pas ce qui pourrait motiver un nouveau refus de la Ville. D’autant que ce nouveau permis « répondra strictement aux motivations exposées dans la décision du tribunal ». Il n’exclut d’ailleurs pas de faire vérifier le permis par la présidente elle-même avant le dépôt.

Si la mairie persiste, il pourra alors retourner en justice pour attaquer cette décision « avec confiance ». En faisant valoir notamment la dimension politique de l’affaire, que son avocat, maître Grimaldi, a déjà mis en avant dans ses plaidoiries.

« Le contentieux serait très dur, on userait de toutes les voies légales possibles »

Mais Pierre Mozziconacci montre aussi ici « sa volonté de régulariser la situation ». Une démarche qui pourra jouer dans la suite de l’affaire. Car ces procédures à répétition ressemblent surtout à un échauffement. La municipalité ne cache plus sa volonté de récupérer la bâtisse, cédée par un bail emphytéotique de 60 ans signé sous la mandature Gaudin.

Elle pourrait alors engager une procédure pour rompre ce bail, dans un procès bien plus complexe. « Le contentieux serait très dur, on userait de toutes les voies légales possibles, mais ce ne serait pas notre souhait. On souhaite toujours reprendre contact avec la Ville pour régulariser le dossier ».

Il espère que l’adjoint aux finances, Joël Canicave, qui s’est dernièrement exprimé sur le sujet, « sera plus pragmatique ». Car, comme il le fait valoir régulièrement, « les finances de la Ville sont dans le rouge. C’est un choix surprenant de se passer de notre loyer de 400 000 euros, soit près de 30 millions sur l’ensemble du bail ».

Historique de l'affaire Valmer

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