Hier, à la grande surprise des promeneurs qui passaient par là, un astronaute était en balade dans les Calanques de Marseille. Il s’agissait en fait d’un ingénieur de la Comex, en pleine session d’entrainement pour aller sur la Lune ou Mars.
Arnaud Prost est ingénieur de la Comex. Il est parti son nouveau scaphandre pas très éloigné de celui des astronautes ayant posé le pied sur la lune, dans les Calanques de Marseille. Mais pourquoi ici ? Car le relief et l’aridité ressemblerait beaucoup à Mars.
Après un premier test en piscine avec l’ensemble des équipements, notamment un robot, en septembre dernier, l’essai du mercredi 20 janvier avait pour objectif de montrer la possibilité de marcher sur la terre ferme avec ce scaphandre. Arnaud a marché plusieurs kilomètres sur un terrain un peu accidenté avec le Gandolfi 2, qui pèse quasiment 30 kilos.
Bâti sur l’architecture d’un scaphandre russe, il permet ainsi – contrairement à un prototype précédent, trop lourd – de procéder à des tests, aussi bien hors de l’eau que dedans. Outre la simulation de conditions d’apesanteur ou de gravité réduite – comme sur la Lune -, il restreint également les mouvements, imitant en cela les contraintes inhérentes à un scaphandre pressurisé.
Au printemps, les tests doivent se poursuivre, dans les mers et sur terres. L’équipe doit tester le scaphandre dans la rade de Marseille pour simuler les conditions d’une mission sur la Lune et une autre à Rio Tinto, sur terre cette fois, en Andalousie, une zone désertique qui ressemble beaucoup à Mars.