À l’occasion de ses vœux à la presse, Jean-Luc Chauvin, président de la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille-Provence, est revenu sur la création des « Grandes Halles du Vieux-Port » qui ouvriront en 2022, cours d’Estienne-d’Orves. « Un très bon premier pas ».
« La halle alimentaire est un sujet essentiel d’attractivité des centres-villes. C’est un sujet essentiel pour vivre avec son temps. On a porté ce sujet. Pour nous c’est indispensable qu’elle soit en centre-ville, et elle l’est », se félicite Jean-Luc Chauvin, président de la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille-Provence (CCIAMP), à propos de la création des « Grandes Halles du Vieux-Port » qui ouvriront cours d’Estienne-d’Orves, dans le courant de l’année. « On se languit de la découvrir et de pouvoir l’utiliser », dit-il tout en saluant l’initiative des entrepreneurs à l’origine de ce projet privé.
Retrouvez ici le projet en détail
« C’est un peu différent du projet que nous portions »
Dans le cadre de « Tous acteurs », au printemps 2019, les membres de la CCIAMP avaient planché sur le sujet, en réalisant notamment une grande étude sur l’implantation d’une halle alimentaire couverte à Marseille, en allant chercher ce qui se faisait ailleurs, en France et en Europe.
Cette analyse mettait en évidence différentes options, avec pour pré-requis : une implantation dans le cœur historique de Marseille. Le modèle prôné pas la CCI s’inspire des halles de Lille, Bordeaux ou encore le fameux Mercat de la Boqueria de Barcelone, qui mixe à la fois les producteurs, et de multiples possibilités d’acheter des produits frais, secs, pains, fromages, fruits et légumes, avec des espaces de restauration et des lieux de vie. « C’est un peu différent du projet que nous portions. Nous aurions imaginé un côté consommateur qui vient acheter des produits de circuit court », déclare Jean-Luc Chauvin.
C’est l’un des axes développés par le projet des Halles du Vieux-Port qui prévoit d’accueillir les producteurs du marché paysan du Cours avec des produits locaux et de saison.
À lire aussi
« On est très en retard sur ce sujet, donc il faut poursuivre »
Il souligne néanmoins qu’il s’agit d’un « très bon premier pas qui démontre qu’il faut continuer à travailler sur le sujet pour avoir ce marché de circuit court de consommation. C’est ce qui se fait dans toutes les autres grandes métropoles. On est très en retard sur ce sujet, donc il faut poursuivre. Il ne faut pas que les pouvoirs publics se croient complètement libérés sur ce sujet ».
Et c’est le cas, si on en croit l’adjointe municipale en charge du commerce, Rebecca Bernardi, pour qui c’est « le leitmotiv du mandat », comme celui de son homologue à l’alimentation durable, Aïcha Sif.
Jean-Luc Chauvin plaide donc pour une deuxième halle en centre-ville, ou encore que les « collectivités imaginent un système où, de temps en temps, on peut aussi acheter des produits autour de la halle alimentaire qui est en train de se créer ».
Rappelons que la Halle Puget, monument datant du 17e siècle, doit retrouver sa fonction originelle dès le mois prochain avec un marché de 10 exposants de fruits et légumes.
À relire