Les associations représentant les personnes délogées ont approuvé la nouvelle charte du relogement votée par le conseil municipal et signée par toutes les parties ce lundi en préfecture. Elle prévoit notamment la prise en charge des frais de garde-meubles, la gratuité des titres de transports, des frais de cantine ou de crèche.

La nouvelle mouture de la charte du relogement a été ratifiée ce lundi 15 novembre à la Préfecture des Bouches-du-Rhône. Le maire de Marseille, Benoît Payan et le préfet de région, Christophe Mirmand, ont apposé leurs signatures aux côtés de celles des associations et collectifs défendant les personnes délogées : le Collectif du 5-Novembre, le Conseil citoyen du 1-6, Un centre-ville pour tous, l’Association des usagers de la plateforme d’accueil des demandeurs d’asile, l’Ampil, Emmaüs Pointe-Rouge, l’Association des délogés…

Ces derniers représentent avant tout les intérêts des milliers d’habitants évacués depuis l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne le 5 novembre 2018. Le drame a entraîné une vague sans précédent d’arrêtés de péril touchant une multitude d’immeubles.

Il y a quelques semaines, lors d’une opération de communication municipale sur la lutte contre l’habitat dégradé, l’adjoint à la politique du logement, Patrick Amico, donnait les derniers chiffres à Marseille : 40 000 logements indignes, 800 immeubles frappés d’arrêtés de péril, dont 200 « graves et imminents ». Puis, les conséquences humaines : la Ville reloge 1 400 personnes, entre appartements temporaires (pour la majorité, 1 000 personnes), appart-hôtel ou foyers.

Gratuité des transports, de la cantine et des gardes en crèche

Le Collectif du 5-Novembre estime le nombre total de personnes ayant été délogées à « 6 000 à ce jour. Un chiffre qui s’accroit à un rythme continu ». C’est sur cette question que les associations et collectifs se battent, afin d’améliorer les conditions de relogement et la dignité des personnes évacuées. Ils semblent avoir été entendus : « nous nous satisfaisons et nous félicitons du travail réalisé qui a conduit au vote de ce document à l’unanimité du conseil municipal du 1er octobre dernier », poursuit le collectif.

Les associations approuvent donc cette nouvelle charte. Elle définit par exemple la notion « d’occupant de bonne foi », qui permet de reconnaître la qualité d’occupant à certaines personnes qui ne possèdent pas de bail. Mais le document pose également le cadre des aides que doivent proposer les pouvoirs publics à la suite d’évacuations. Comme la prise en charge des frais de garde-meubles, des titres de transports gratuits, l’exonération des frais de cantine ou de garde dans les crèches, mais aussi la prise en charge des propriétaires occupants.

Le Collectif du 5N-ovembre rappelle toutefois qu’il sera particulièrement vigilant à la bonne application de cette nouvelle charte.

 

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