Euroméditerranée a dévoilé les images de l’écoquartier « Les Fabriques », ex « ilot XXL », qui comprend  logements, bureaux, commerces et équipements publics, dans le 15e arrondissement de Marseille. Les premiers projets seront inaugurés en 2020.

Le futur écoquartier Les Fabriques se situe sur 14 hectares du périmètre d’Euroméditerranée 2, entre la rue de Lyon, le boulevard du Capitaine Gèze et l’îlot Allard. Auparavant connu sous le nom d’îlot XXL, il a été rebaptisé pour coller davantage à son histoire et son identité, marquées par d’anciennes fabriques artisanales d’huile et de savon, de petites industries toujours en activité ou encore l’emblématique marché aux puces.

, Les Fabriques – Le futur écoquartier d’Euroméditerranée 2 se dessine, Made in Marseille
L’actuel îlot Les Fabriques, situé dans le prolongement de l’îlot Allard.

Le projet d’écoquartier prévoit d’allier 170 000 m² de logements à des commerces (24 000 m²), des bâtiments tertiaires (44 000 m²) et des équipements publics (10 000m²). Le tout adapté aux besoins futurs puisqu’il devrait voir le jour d’ici 2025. « L’idée avec Les Fabriques est de savoir comment on peut faire la ville en anticipant la ville telle qu’elle sera dans 10 ans, en termes de transports, de services, d’énergies renouvelables et de connectivité », explique Laure-Agnès Caradec, présidente d’Euroméditerranée. « Notre ambition est de créer un écoquartier aux normes qui seront en place dans les années futures afin qu’il soit attractif pour cette génération d’habitants », ajoute Hugues Parant, directeur d’Euroméditerranée.

Objectif : faire revenir les habitants dans le quartier

Actuellement, sur les 14 hectares que couvre « Les Fabriques », seule la partie nord, avec le marché aux puces et des commerces, crée une certaine animation dans le quartier. La vie de quartier ne s’y est pas développée, notamment en raison du fait que l’îlot n’est pas traversable. Résultat : peu de personnes y habitent outre dans le village des Crottes ou du côté de la rue de Lyon.

Avec le futur écoquartier, l’objectif d’Euroméditerranée est de faire revenir les habitants sur ce territoire. « L’îlot bénéficie de nombreux avantages : une bonne accessibilité, la proximité avec la mer et le marché aux puces. À termes, on attend entre 6 000 et 8 000 habitants dans les logements prévus dans le projet », met en avant Anne Villard, directrice de LinkCity, filiale de Bouygues Construction (le groupe Bouygues ayant remporté l’appel à manifestation d’intérêt de l’îlot Les Fabriques).

La conception du quartier a été réalisée en BIM (Building Information Modeling), technologie qui permet notamment de réaliser des simulations du projet. Ainsi, des études environnementales ont pu être modélisées concernant le bruit, le vent, l’ensoleillement et la pollution. « Ces études ont permis de savoir où placer les différents types de bâtiment. Par exemple le tertiaire (en jaune sur le schéma ci-dessous), a été installé au nord pour être près du pôle Capitaine Gèze et sur la façade ouest pour avoir une bonne visibilité sur l’autoroute et servir d’écran anti-pollution et anti-bruit pour les logements », souligne Anne Villard.

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Différents types de logements seront proposés de sorte à correspondre aussi bien à des jeunes actifs que des étudiants, des retraités ou encore des familles. Concernant les équipements publics, il s’agit de la création  d’une bibliothèque, d’une école, d’une crèche et d’un pôle socio-éducatif. De nouvelles places publiques ainsi qu’un parking silo de 1 300 places sont également au programme.

Côté planning, le top départ sera lancé par la signature d’une promesse de vente au premier semestre 2018. Un premier îlot sera d’abord livré par Bouygues au bout d’un an et demi de chantier, soit entre fin 2019 et début 2020. Suivra ensuite 5 à 7 ans de travaux pour réaliser le projet sur l’ensemble de l’îlot.

Quel avenir pour le marché aux puces ?

Si le marché aux puces de Marseille se situe bien dans le périmètre de l’îlot Les Fabriques, il ne fait toutefois pas partie de l’opération de Bouygues car géré par un opérateur privé. « Nous sommes actuellement en discussions avec son propriétaire pour savoir quel va être le devenir de cet élément fort du quartier. Il faut amorcer quelque chose sur ce marché aux puces », met en avant Laure-Agnès Caradec.

Reste à savoir où mèneront les discussions. De son côté, Euroméditerranée ne compte pas laisser de côté le marché aux puces, véritable atout de ce quartier avec ses 50 000 visiteurs hebdomadaire. « Nous sommes déterminés à créer quelque chose de très fort sur ce marché aux puces et d’en faire une nouvelle centralité marseillaise », souligne Hugues Parant.

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Une première étape en 2018

Le développement du projet Les Fabriques s’est également fait sous l’angle de l’emploi. 3 500 m² du quartier vont ainsi être utilisés, et ce dès janvier 2018, pour l’installation du plus grand makerspace de France. Baptisé « Ici Marseille », il se veut être une manufacture collaborative et participative. « On y trouvera des artisans, des artistes, des designers, des entrepreneurs ou des startups. Avec des ateliers partagés, des fablabs, du coworking et même de la formation », précise Martine François, directrice d’UrbanEra, filiale de Bouygues Immobilier. Cet espace permettra la mise en commun d’outils de production et de prototypage et sera un lieu d’échanges et de partage.

Concernant le coût du futur écoquartier, Bouygues l’estime, pour le moment, à 650 millions d’euros. « Le coût total dépendra de la forme urbaine et du contenu de services, pour l’instant, nous ne pouvons que faire une estimation », prévient Anne Villard. De son côté, Euroméditerranée rappelle que l’opération totale Euroméditerranée se sera élevée à environ 9 milliards d’euros.

Par Agathe Perrier

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