Le chantier bat son plein à Noailles pour requalifier les espaces publics du quartier. Dans le même temps, des équipements publics sont aussi en travaux : le lieu ressources de la rue d’Aubagne et un pôle socio-culturel.
Dans l’hypercentre historique de Marseille, Noailles est en chantier depuis la rentrée. Les ouvriers et les engins sont en action à l’entrée du quartier. Le bitume a disparu du bas de la rue d’Aubagne, de la rue du Musée, et la rue Longue des Capucins débute aussi sa mutation ce lundi 13 octobre.
D’ici février 2026, elles auront droit à de nouveaux revêtements en pavés, comme la rue Méolan-et-du-Père-Blaize, déjà rénovée. Et d’un rafraichissement plus général avec l’installation de corbeilles, de fontaines à boire, de bancs, arceaux vélos et la mise en valeur des éléments patrimoniaux. Sans oublier la plantation d’une quarantaine d’arbres pour la fraicheur.
Il s’agit aujourd’hui de la première phase, à 1,2 million d’euros, d’un grand lifting qui doit requalifier, à terme, tous les espaces publics du quartier. La seconde vague de travaux, plus importante, doit débuter mi-2026 et s’étendre jusqu’à fin 2027. Elle concernera notamment la place du 5-Novembre et la place des Halles Delacroix, qui doivent retrouver un nouvel éclat.

Vers la piétonnisation longtemps attendue
Aux commandes de ce vaste chantier, la Société publique locale d’aménagement d’intérêt national (Spla-in). Créée à la suite du drame de la rue d’Aubagne, elle est avant tout un outil de réhabilitation d’immeubles fortement dégradés. Mais sa mission concerne aussi les espaces publics, comme à Noailles ou la Belle de Mai.
Cette opération devrait en débloquer une autre, annoncée depuis de nombreuses années, mais sans cesse reportée : la piétonnisation d’une partie du quartier. Alors que les bornes automatiques sont déjà installées, elles devraient entrer en fonction avec la requalification de Noailles. Le périmètre piéton doit ainsi inclure les rues d’Aubagne, de l’Académie, Rouvière et Vacon.
Le lieu ressources de la rue d’Aubagne livré début 2026
En attendant, la Spla-in lance également le projet de « lieux ressources » pour redonner vie au site des effondrements de la rue d’Aubagne. Il s’agit de créer un patio méditerranéen avec un jardin partagé, un petit bâtiment public et un lieu de recueillement.
Pour ce projet estimé à 1,2 million d’euros, Baito a travaillé en groupement avec le paysagiste Der Sahakian, le collectif spécialiste d’espaces collaboratifs Yakafokon et le bureau d’études Mobius.
Mais le chantier a pris un peu de retard à cause du « site très contraint, et d’études complémentaires », nous précise Mathieu Menager de l’agence Baito. La livraison espérée fin 2025 est décalée « au premier trimestre 2026 ».
Des équipements socio-culturels en construction à Noailles
Dans le même temps, moins de 100 mètres plus bas sur la rue d’Aubagne, l’immeuble du n°44 est aussi en chantier pour devenir un équipement public sous la houlette de la Soleam. D’ici 2026, cet ancien bâtiment, pour le moins vieillissant, va devenir un pôle socio-culturel, et doit accueillir des associations sur les trois étages supérieurs.
« Il sera rattaché au centre social du domaine ventre de Noailles, attendu en 2027 », précise la maire de secteur (1-7) Sophie Camard (GRS). Elle se réjouit de voir « tous ces nouveaux équipements publics de proximité qui vont créer une trame dans ce quartier qui n’en avait pas ».
Sans oublier, en haut de la rue d’Aubagne, l’église à l’abandon, ancien théâtre Mazenod, préemptée par la Ville en 2022. L’élue envisage toujours de transformer le site en « salle polyvalente, avec une vocation sportive ». Il faudra plus de patience pour ce projet.
