Le nouveau gestionnaire du parc Chanot, GL Events, a présenté ses premiers aménagements du site pour le rendre plus accueillant au grand public. Jardins, pistes cyclables, buvette, esplanade de loisirs… À découvrir en images.
La première salve de travaux a commencé en juin « et se terminera d’ici deux semaines », précise Pierre Arvis ce jeudi 28 août. Le directeur général de GL Events dévoile les premiers aménagements du parc Chanot. Comme la végétalisation et la désimperméabilisation du parvis devant le Palais des Arts, où s’installera bientôt une buvette.
La société évènementielle gère et exploite des grands sites de l’Hexagone, comme le Stade de France, mais aussi dans le monde entier. Depuis le 1er janvier, elle a rajouté le parc Chanot de Marseille a sa collection. Sa filiale Marseille Events, détenue à 25% par la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence (CCIAMP), a remporté l’appel d’offres de la Ville de Marseille (propriétaire), et mis fin à 40 ans de gestion de la Safim.
Jusqu’à fin 2027, le groupe exploitera en délégation de service public cet immense site de 17 hectares, créé en 1906, qui compte près d’une dizaine de palais, auditoriums et salles de congrès.
« Chanot est une chance exceptionnelle, un site rare dans le monde, estime Christophe Cizeron, président de GL events Venues. On connaît bien ce type d’équipements, mais rares sont les parcs de cette taille au centre d’une grande ville, avec tout l’écosystème autour » : hôtelier, commercial et événementiel avec le stade Vélodrome.
« Rendre aux Marseillais ce qui leur appartient »
« Une chance qui va avec des exigences », recadre-t-il devant les représentants de la municipalité. Dont la maire-adjointe Samia Ghali, chargée notamment des grands équipements. « Végétalisation, désartificialisation, création d’espaces publics, de mobilité douce… ». L’élue égrène les objectifs en résumant l’idée à « rendre aux Marseillais ce qui leur appartient ».
Soit désenclaver le site et le rendre plus attractif pour les habitants. Sans oublier les enjeux économiques et touristiques en continuant de l’améliorer sur son volet événementiel.
Une palmeraie et un nouveau jardin au Palais des Arts en 2025
Mais pour l’heure, GL Events, qui ne sait pas s’il sera conservera les manettes dans trois ans, a investi 6,8 millions d’euros pour réaliser les premiers aménagements. Pour 2025, la première phase de travaux a permis de supprimer le bitume devant le palais des Arts sur 2 500 m2. Un jardin de 500 m2 avec arbres, ombrages, tables, bancs et une nouvelle buvette y prendra place.
Juste en face, devant le palais des Événements, le grand parvis voit arriver des palmiers pour devenir « la Palmeraie ». Du mobilier en pierre locale et en bois, fabriqué à Marseille par Make Ici, complètera cet « espace de détente et de rencontres », décrit Pierre Arvis de GL Events.
Enfin, le gestionnaire réalise une piste cyclable traversante entre le rond-point du Prado d’un côté, et la rue Teisseire de l’autre. Ces premiers aménagements devraient être visibles pour la 100e Foire internationale de Marseille, fin septembre. La première sous la coupe de GL Events, qui fera la part belle au « Fabriqué à Marseille ».
En 2026, le parking de 13 000 m2 devient une esplanade de loisirs
En 2026, un gros chantier s’attaquera au cœur du parc Chanot. L’immense zone de stationnement de 13 000 m2 devant le Grand Palais deviendra un « parking capable ». Derrière ce nom de code, il s’agit de désartificialiser tout le bitume au profit d’un revêtement perméable et de la végétation.
Des équipements sportifs et de loisirs permettront d’en faire un lieu de vie hors de certains événements, lorsqu’il n’est pas utile au stationnement.
Pour finir, l’année prochaine, GL Events aménagera un « jardin en transition » de 8 000 m2 à l’extrémité Est du parc Chanot (côté parvis Ganay et Palais des Sports). À l’emplacement actuel des piscines d’exposition de la foire, ce futur jardin public se présente comme « un oasis paysager renforçant la biodiversité locale ».
Des aménagements de transition avant la grande mutation du parc Chanot ?
Depuis le début de son mandat en 2020, la majorité municipale évoque un grand projet de transformation du parc Chanot. Il pourrait atteindre des dizaines de millions d’euros et faire appel à un concours d’architecture international.
Ce réaménagement lourd devrait débuter avec le prochain appel d’offres qui désignera un nouveau gestionnaire à partir de 2028. « Ces trois ans vont aussi permettre de nourrir le cahier des charges que l’on travaille, sur les améliorations et ajustements », confirme Samia Ghali.
Reste qu’entre temps auront lieu les élections municipales de mars 2026, et que l’avenir du parc Chanot devrait avoir sa place en haut de la liste de tous les programmes des candidats.
