La Banque alimentaire des Bouches-du-Rhône recherche 1 000 bénévoles pour sa grande collecte du 28 au 30 novembre. Objectif : récolter 200 tonnes de denrées alimentaires de plus qu’en 2024.
Depuis 1986, la Banque alimentaire des Bouches-du-Rhône collecte des produits alimentaires pour les redistribuer aux personnes dans le besoin. En 2024, l’association a ainsi redistribué 8 millions de repas auprès de 176 000 habitants du département.
Chaque année, l’association organise sa grande collecte de dons dans les supermarchés, un moment fort avant l’hiver. Mais dans quelques jours, du 28 au 30 novembre, l’événement aura une saveur particulière au regard des besoins en augmentation de 30%.
Selon Joseph Arakel, président de la Banque alimentaire, ces les difficultés ont en effet explosé chez « les étudiants, les retraités, mais aussi chez les actifs ». Par exemple, en 2019, ils étaient 300 étudiants à effectuer des démarches pour récupérer des paniers-repas. Ils sont dix fois plus nombreux aujourd’hui.
Manque encore un tiers des bénévoles
La Banque alimentaire entend ainsi récolter 200 tonnes de denrées supplémentaires par rapport à l’an dernier pour atteindre 600 tonnes. Elle doit donc augmenter le nombre de points de collecte qui passeront de 160 à 240 supermarchés.
Pour tenir ces nombreux stands, l’association a besoin de bras. Elle recherche encore 1 000 bénévoles afin d’atteindre son objectif de 3 000 personnes réparties sur les différents points de collecte.

Une baisse des subventions de l’Europe
La Banque alimentaire fait aussi appel aux dons des particuliers et des entreprises face à « une diminution des subventions », regrette Joseph Arakel. « Cette baisse vient surtout de l’Europe qui a supprimé une aide de 1,1 million d’euros », précise-t-il.
Son budget a donc dégringolé de trois millions à deux millions d’euros entre 2025 et 2026. « Il faut revoir le système d’attribution d’aides qui n’est pas en lien avec la réalité » affirme l’ancien patron de l’entreprise de logistique marseillaise Tempo One.
Une des solutions sur la table est de multiplier les partenariats avec le monde économique, l’UPE 13, la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence, et leurs adhérents, pour augmenter le mécénat de compétences. Car Joseph Arakel le rappelle : « Les personnes dans le besoin peuvent aussi être leurs salariés ».
Des conserves de légumes, de poisson, plats cuisinés, riz, pâtes, semoule, lentilles, huile, sucre, farine, biscuits, chocolat, café. Mais aussi des produits pour les bébés, comme des couches, et des produits d’hygiène.