Le nouveau préfet de Région et de Marseille, Jacques Witkowski, a pris ses fonctions. Dans un contexte d’insécurité et de violences liés au narcotrafic, il promet la « férocité » républicaine à « tous ceux qui troublent la paix publique ».
Après le départ du préfet Georges-François Leclerc, devenu directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, Jacques Witkowski a pris ses fonctions ce lundi 1er décembre en tant que nouveau préfet des Bouches-du-Rhône, de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la zone de défense et de sécurité Sud.
Tradition républicaine oblige : Jacques Witkowski a commencé par déposer une gerbe au pied de l’arc de triomphe de la Porte d’Aix. Il a salué les autorités civiles et militaires, les élus venus en nombre et des représentants des anciens combattants.
Avant de prononcer un discours dans la salle de réception de la préfecture marseillaise. En commençant par les « émotions » qui l’animent pour ce poste « pas comme les autres », sur un territoire « qui porte beaucoup d’enjeux ». Transports, industrie, logement, travail… De Marseille, « ville monde », à la région dans son ensemble il promet d’incarner un « État lisible, proche et réactif ».
La promesse d’une lutte « farouche » contre les narcotraficants
Mais un sujet brûlant domine tous les autres à l’heure où Jacques Witkowski prend ses fonctions à Marseille : la sécurité et la lutte contre le narcotrafic. Dernièrement, la mort de Mehdi Kessaci a ému le pays et la fermeture temporaire du site d’Orange à Saint-Mauront a cristallisé une partie du débat public.
Dans ce contexte, la nomination de l’ancien gendarme, formé à l’école militaire de Saint-Cyr, ancien préfet de Seine-Saint-Denis, ne semble pas anodine. Sa réputation d’homme de fermeté sur la question sécuritaire le précède.
Le représentant de l’État semble ne pas vouloir la démentir, promettant une « férocité » républicaine et une lutte « farouche » à « tous ceux qui troublent la paix publique et empêchent la liberté individuelle et collective de s’exprimer ».
Il devrait pouvoir exprimer pleinement ses intentions alors que la préfecture de Police est récemment passée sous l’autorité du préfet, en perdant son statut d’entité à part entière.
Les JO 2030 au centre du jeu
L’expérience de Jacques Witkowski devrait s’exprimer sur un autre sujet : la préparation des Jeux olympiques d’hiver 2030 dans les Alpes Françaises qui se dérouleront en partie dans la région. Infrastructures, transports, respect des normes, des lois et du cahier des charges… De nombreuses tensions et de nombreux acteurs sont à gérer pour l’accueil de ce grand événement.
En tant que préfet de Seine-Saint-Denis durant quatre ans, avant et pendant les JO de Paris 2024, où le Stade de France a réuni une grande partie des épreuves : « je connais quelques mécaniques qui permettent d’arriver à de belles réussites », assure-t-il.
Toutefois, les JO 2030 représentent aujourd’hui un travail de long court pour le territoire. Il faudra donc éviter un passage éclair, comme celui de son prédécesseur resté moins d’un an, pour peser sur ce dossier dans le temps.