Martine Vassal a annoncé sa candidature pour les municipales de 2026 à Marseille. Derrière elle, un large rassemblement des élus et militants de droite et du centre se montrent unis pour reprendre la mairie. Seul Frédéric Collart manque encore à l’appel.

Un meeting survolté. Des centaines de militants et de figures politiques de la droite et du centre marseillais surchauffés jusqu’à l’annonce tant attendue, lorsque Martine Vassal monte à la tribune. « Marseille, je t’aime et je serai candidate aux élections municipales de 2026 ! ».

C’est fait. La présidente (divers droite) de la Métropole et du Département se relance officiellement dans la campagne pour briguer la mairie de Marseille, raflée par la gauche et son Printemps marseillais en 2020.

Une annonce faite à l’occasion des « Universités d’été pour Marseille » ce samedi 13 septembre au soir, aux Halles de la Major.

Martine Vassal, Martine Vassal déclare sa candidature à la mairie de Marseille, Made in Marseille

De la droite au centre jusqu’aux « écolos raisonnables »

« Oui, tous ensemble, nous allons gagner », lance-t-elle, en posant l’enjeu central de sa campagne : le rassemblement. Une donnée de taille, alors qu’en 2020, localement, la droite et le centre étaient partis divisés.

Le vieil ami politique Bruno Gilles (aujourd’hui Horizons) avait fait sa route en solitaire, alors qu’Yvon Berland (Renaissance) avait mené la liste du parti présidentiel. Mais ce samedi, les deux étaient derrière Martine Vassal. Et ils n’étaient pas les seuls à montrer l’unité des diverses sensibilités derrière cette candidature.

Martine Vassal, Martine Vassal déclare sa candidature à la mairie de Marseille, Made in Marseille

Des personnalités marquant leur positionnement très à droite, comme Valérie Boyer (LR). Ou des centristes ayant émergé dans le parti d’Emmanuel Macron, comme l’ancienne ministre Sabrina Agresti-Roubache, ou même Saïd Ahamada, ancien député des quartiers Nord, croisé dans l’assemblée.

Sans oublier Christophe Madrolle, représentant « les écolos raisonnables », comme le décrit le président de Région, Renaud Muselier (Renaissance). Ce dernier, ténor de la droite locale, entend « peser de tout [son] poids dans cette campagne ». Son directeur de cabinet, Romain Simmarano et Sandra Blanchard (Renaissance), ont œuvré à créer le mouvement Une génération pour Marseille, et son slogan en clin d’œil aux supporters de l’OM : « Tous unis sous les mêmes couleurs ».

Martine Vassal, Martine Vassal déclare sa candidature à la mairie de Marseille, Made in Marseille
Renaud Muselier à la tribune

Frédéric Collart manque à l’appel

Un large spectre de sensibilités, donc. Et beaucoup de monde qu’il faudra réussir à mettre d’accord pour définir l’ordre des 110 noms qui figureront derrière celui de Martine Vassal sur la liste qui sera présentée aux électeurs. Elle sera finalisée « en février », précise la candidate.

Un élément entâche toutefois le tableau de l’union de la droite ce samedi soir. Il manque Frédéric Collart, chirurgien et membre de la majorité au Département. Il a annoncé à La Provence vouloir mener une liste de son côté pour les municipales avec une alliance du centre. Martine Vassal y répond sereinement. « Frédéric devait être avec nous ce soir. Il est à un mariage en Corse […] Je suis certaine qu’on se rassemblera ».

Cette dernière entend bien gagner la mairie et rester à la tête de la Métropole. Mais envisage, si c’est le cas, de laisser les rênes du Département. « J’ai des amis capables de continuer », glisse-t-elle.

Martine Vassal, Martine Vassal déclare sa candidature à la mairie de Marseille, Made in Marseille
Martine Vassal et Frédéric Collart en 2020.

Cap à droite et rafales sur Payan

Pour l’heure, alors que le programme de campagne pour les municipales n’est pas encore défini, la candidate indique qu’il se déploiera autour de « l’attractivité, le rayonnement et l’ordre républicain ». La sécurité devrait en effet être au centre de sa campagne et parler à l’aile la plus à droite de son rassemblement.

Martine Vassal n’a en effet pas manqué de lister quelques mesures qu’elle entend déployer à Marseille sur ce volet. Les arrêtés anti-mendicité, la vidéoprotection, le renforcement de la police municipale… Jusqu’à des actions relevant plutôt de la politique nationale, comme « l’expulsion immédiate des délinquants étrangers » ou la « réhabilitation des peines plancher ».

« Stop à l’islamo-gauchisme qui nourrit l’antisémitisme », assume la candidate, ne manquant pas, comme chacun des intervenants, d’égratigner Benoît Payan. Le « maire non élu », dont la majorité « dilapide l’argent de nos caisses pour des événements, des couscous, des karaokés […] alors que nos enfants ne peuvent pas se loger ».

La campagne est bel et bien lancée à droite, et ne s’annonce pas tendre. La gauche marseillaise ne devrait pas être plus cordiale envers ses adversaires lorsqu’elle rentrera dans la bataille.

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