Ce mardi 3 juin, à quelques jours de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC) à Nice, la championne du monde d’apnée Alessia Zecchini effectuera une plongée au large de Marseille pour alerter sur les limites de la protection du Golfe du Lion.

Alors que les dirigeants mondiaux s’apprêtent à se réunir à Nice pour parler de la sauvegarde des océans, la Méditerranée française, elle, reste le théâtre de pratiques destructrices. Ce paradoxe, l’ONG MedReact a choisi de le mettre en lumière avec une action symbolique forte ce lundi 3 juin : une plongée engagée, menée par la recordwoman italienne Alessia Zecchini, au cœur des eaux marseillaises.

Une plongée pour susciter la conscience collective

Figure emblématique de l’apnée mondiale, Alessia Zecchini portera un message clair : il est temps de passer des discours aux actes. Car derrière les engagements politiques en faveur de la protection marine, la réalité reste inquiétante, notamment dans le Golfe du Lion, classé zone de pêche réglementée (ZPR) depuis 2008.

Ironie tragique : cette ZPR, censée protéger les écosystèmes profonds, est la seule des 11 zones méditerranéennes françaises à autoriser encore le chalutage de fond, une méthode reconnue comme l’une des plus destructrices pour les fonds marins.

Le Golfe du Lion est aujourd’hui l’un des foyers de surpêche les plus alarmants de Méditerranée. La biodiversité s’effondre, les ressources halieutiques diminuent et les scientifiques alertent sur l’urgence d’une réponse politique à la hauteur. Pourtant, seuls neuf chalutiers continuent d’y pratiquer cette pêche intensive, un nombre symboliquement faible, mais aux effets environnementaux dévastateurs.

La France sommée de tenir ses engagements

Alors que le président Emmanuel Macron a promis de protéger 5% des eaux françaises en Méditerranée d’ici 2027, MedReact et Alessia Zecchini appellent à l’interdiction totale du chalutage de fond dans cette zone et à la mise en œuvre immédiate d’une véritable protection. Ce 3 juin, c’est donc sous la surface que s’élèvera son cri d’alarme.

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