Pour le dernier conseil municipal du mandat, la Ville va voter un principe d’acquisition de 13,7 hectares du parc Foresta, à la Viste (15e), ainsi que de ses lettres géantes « Marseille », devenues un symbole de la cité.
La Ville de Marseille l’a annoncé lors de la réunion avant son dernier conseil municipal du 18 décembre : elle va racheter les lettres géantes « Marseille » qui dominent le parc Foresta dans le 15e arrondissement.
Ces lettres font désormais partie intégrante du patrimoine marseillais. Elles avaient été installées en 2016 par Netflix dans le cadre du tournage de sa série « Marseille » avec Gérard Depardieu et Benoît Magimel qui racontait les tribulations politiques d’élus marseillais.
Les colosses, hauts de 13,70 mètres, rénovés une première fois par la Ville de Marseille en 2019, ont échappé de peu à l’incendie ravageur de juillet dernier qui avait détruit trois hectares du parc sur son passage.
Réhabiliter un tiers du parc
La municipalité va acquérir ces lettres emblématiques grâce au rachat d’un tiers des parcelles du parc Foresta, soit 13,7 hectares sur 38 hectares, précise le rapport.
Situé à proximité du centre commercial Grand Littoral, ce terrain assure une connexion avec plusieurs quartiers comme les hauteurs de la Viste, le Plan d’Aou, la Bricarde ou encore la Castellane.
L’objectif de la Ville est donc de réhabiliter une partie du parc, appartenant au propriétaire privé Gurvan Lemée et sa société Mall95, pour « en faire un espace ludique destiné aux habitants », affirme Samia Ghali (DVG), maire-adjointe de Marseille.
Ce lieu de respiration devrait ainsi être « tourné vers le sport et les loisirs », détaille le rapport. Une grande concertation publique doit affiner sa vocation dans les prochains mois. Une expertise doit également évaluer le prix de la parcelle concernée.
Des pérégrinations depuis des années
La Ville porte ce projet de rachat depuis avril 2024. Il devrait (enfin) être voté par le conseil municipal ce 18 décembre. Les études sur les sols ont déjà été réalisées et permettent d’affirmer que « les terres ne sont pas polluées ». Et ce, malgré le passé industriel des tuileries du bassin de Séon.
Pour autant, le site est resté en jachère depuis trois ans, après avoir été transformé en « parc métropolitain citoyen » sous l’impulsion de l’association Yes We Camp, spécialiste de l’urbanisme transitoire, entre 2016 et 2022.
À l’abandon, ce parc du 15e arrondissement a notamment servi de déversoir pour des sociétés de terrassement qui y accumulaient, chaque jour, des tonnes de gravats, comme l’a documenté le média Marsactu.
Mais son horizon semble enfin s’éclaircir avec ce rachat d’un tiers des parcelles par la Ville de Marseille. Une question reste cependant en suspens : que deviendront les 24,3 hectares restants ?
