Fraîchement élue à la tête d’Euroméditerranée, Isabelle Campagnola-Savon a dévoilé ce jeudi sa feuille de route. Parmi les grands projets évoqués, elle souhaite la construction d’un nouveau « totem » architectural et la concrétisation du projet d’arena.

Ce 28 novembre, la conférence de presse d’Isabelle Campagnola-Savon avait des allures de baptême du feu. La nouvelle présidente d’Euroméditerranée, qui a succédé à Laure-Agnès Caradec (LR) le 22 octobre dernier, était face aux médias pour présenter sa feuille de route à l’aube de ses quatre années de mandat.

La conseillère régionale (Horizon), proche de Renaud Muselier, lui-même ancien président de l’établissement public, a été élue en septembre à l’unanimité, les élus divers gauche de la majorité municipale s’étant abstenus, n’ayant pas obtenu gain de cause pour une « présidence tournante ».

Sa vision était donc très attendue alors que l’État et les collectivités viennent de s’accorder sur un nouveau protocole de financement d’Euroméditerranée, une enveloppe de crédits de 249 millions d’euros qui devrait permettre de boucler l’aménagement de l’opération d’ici 2040.

« Je veux un Euromed qui fasse rêver »

« Il faut donner l’image d’un quartier vivant et attractif. Je veux un Euromed qui fasse rêver, qui donne envie d’y vivre, d’y travailler et d’y étudier », lance la nouvelle présidente au début de sa prise de parole.

Pour y parvenir, elle dévoile quelques pistes envisagées, comme « la mise en place d’une foncière pour redynamiser les rez-de-chaussée des nouveaux immeubles. Il faut que les gens trouvent ici tout ce dont ils ont besoin. Il faudra s’appuyer sur les dispositifs des collectivités afin d’accompagner les commerces. L’objectif, c’est qu’ils passent le cap des trois ans pour éviter les rideaux fermés ».

Elle évoque aussi le retour « des gardiens dans les immeubles pour créer du lien, éviter les dégradations et régler les problèmes de propreté ». Mais il s’agit là d’une « incitation », pas d’une « injonction ». « C’est aux copropriétés de décider », tient-elle à clarifier.

Elle imagine aussi des synergies avec la zone portuaire de Fos qui pourrait voir affluer un nombre important d’ingénieurs ces prochaines années. « Je souhaite qu’Euromed puisse accueillir ces étudiants et ces familles grâce au développement de la gare d’Arenc », indique-t-elle.

campagnola, Un nouveau totem architectural et une grande arena en projet sur Euromed 2 ?, Made in Marseille

Un « totem » architectural sur Euromed 2 ?

En termes d’urbanisme, Isabelle Campagnola-Savon assure que sa priorité sera le verdissement d’Euroméditerranée. « Il y a certes le projet du parc des Aygalades mais je souhaite aller beaucoup plus loin dans la végétalisation », promet-elle. Évoquant au passage l’amélioration du réseau cyclable, la désimperméabilisation des rues, la création de pergolas ou encore la récupération des eaux pluviales.

Elle espère également voir émerger « un bâtiment architectural qui serait un totem sur Euromed 2. On a eu des projets architecturaux très emblématiques sur Euromed 1, à l’image du Mucem ou de la tour La Marseillaise, mais il faut montrer qu’on ne s’arrête pas à la façade maritime ».

Il pourrait s’agir d’un équipement culturel mais elle précise que rien n’est arrêté et qu’aucun emplacement n’est fixé. Alors que l’Open 13 a décidé de quitter le Palais des Sports de Marseille en 2026, pour aller à Lyon, elle n’exclut pas non plus l’installation d’une arena sur le périmètre « pour accueillir des événements à l’échelle de la deuxième ville de France ». Un projet déjà évoqué il y a une douzaine d’années et qui ne s’est jamais concrétisé depuis.

Si la feuille de route de la nouvelle présidente d’Euroméditerranée ressemble à celle de sa prédécesseure, l’objectif affiché se veut avant tout raisonnable : il s’agit de « finaliser les projets annoncés dans un cadre budgétaire contraint ». Rendez-vous en 2040.

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