Parc des Aygalades, piscine Bougainville, quartier des Crottes… Une dizaine de projets d’urbanisme sur le littoral nord marseillais vont bénéficier d’un soutien financier de l’État. L’occasion de pousser pour chacun d’entre eux le curseur de la durabilité.
Dévoilé par l’État en 2021, le plan d’investissement « France 2030 », doté de 54 milliards d’euros, doit servir de levier dans l’Hexagone pour la transition écologique. Une manne financière conséquente qui n’a pas échappé aux institutions marseillaises en quête de coups de pouce pour leurs projets.
La Métropole Aix-Marseille-Provence et Euroméditerranée ont donc soumis ensemble une série d’opérations prévues sur le littoral nord marseillais. L’initiative a permis de décrocher un chèque de 6 millions d’euros, remis symboliquement ce 18 juin pour le compte de l’État par Alexis Rouque, directeur régional de la Banque des Territoires, dans le cadre du programme « Démonstrateurs de la ville durable ».
« C’est un soutien financier non négligeable car l’argent c’est le nerf de la guerre », estime Laure-Agnès Caradec (LR), présidente d’Euroméditerranée, saluant « un travail collectif ». Solange Biaggi (LR), conseillère métropolitaine, souligne quant à elle la volonté de l’intercommunalité de « bâtir les standards de l’aménagement de demain, en réduisant le bilan carbone et en valorisant les ressources existantes ».
« On pourra tirer un maximum d’enseignements »
L’enveloppe financière est fléchée vers des projets déjà entérinés mais doit permettre de « pousser les curseurs de la durabilité », précise Euroméditerranée, dont le périmètre d’intervention de 480 hectares constitue à Marseille un laboratoire urbain pour les villes méditerranéennes.
Parmi les projets lauréats, on retrouve la piscine Bougainville qui doit entrer en chantier cette année et dont « la réutilisation des eaux de fonctionnement » permettra d’arroser le nouveau parc attenant. Plus au nord, le futur parc des Aygalades va lui aussi bénéficier du chèque de l’Etat. Sont citées « la renaturation du fleuve et de ses abords », « la création d’un jardin d’expérimentation » et « l’installation d’une plateforme de gestion des terres in-situ » pour la dépollution du site qui doit commencer en 2027.
Le noyau villageois des Crottes, promis à un vaste réaménagement de ses espaces publics en 2026, avec « le réemploi des pavés », est également concerné par l’aide de France 2030. « Ce sont des projets dont on pourra tirer un maximum d’enseignements », se réjouit Alexis Rouque.
« On va continuer à candidater, promet d’ores et déjà Laure-Agnès Caradec, rappelant au passage le caractère spécial d’Euroméditerranée, « une opération d’intérêt national qui a vocation à être un territoire d’expérimentation ».
