Vidéo | À l’Estaque, une jeune pâtissière bluffe avec ses gâteaux en trompe-l’œil

À l’Estaque, les gâteaux ne sont pas toujours ce qu’ils semblent être. Dans sa pâtisserie « Madame », Souhila Aïssat surprend les gourmands avec ses créations en trompe-l’œil aussi bluffantes que savoureuses.

Souhila Aïssat, pâtissière autodidacte de 29 ans, est devenue célèbre grâce à ses gâteaux trompe-l’œil. Connue depuis plusieurs années sur les réseaux sociaux sous le nom de Souhila Pasquier, la jeune femme s’est spécialisée dans un art culinaire singulier : des desserts haut de gamme qui imitent fruits et aliments à s’y méprendre.

Depuis mai dernier, ses créations se dégustent dans sa première boutique, « Madame », installée au cœur du village de l’Estaque (16^e), son quartier d’origine. « J’avais besoin de ce contact direct avec les clients, de voir leurs réactions quand ils découvrent les créations », confie-t-elle.

« Une expérience culinaire »

Derrière sa vitrine, on croirait voir des fruits fraîchement cueillis : pêche, citron, melon, noix de coco, cacahuète, pistache… l’illusion est réussie. « On goûte ce que l’on voit, mais de façon sublimée avec des saveurs ajoutées », explique Souhila. « Ce qui fait la différence avec les pâtisseries traditionnelles, c’est qu’on est sur une expérience culinaire. On mange d’abord avec les yeux, puis on découvre les textures, le croquant, la surprise de l’intérieur ».

Chaque pièce, façonnée sans moules et entièrement à la main, demande jusqu’à deux jours de travail. Vendues 14,50 €, ces créations assument leur positionnement haut de gamme. « Derrière chaque pièce, il y a un vrai savoir-faire artisanal, une finition minutieuse. C’est un travail d’orfèvre, comparable à la haute gastronomie », insiste la cheffe.

Des clients venus de loin

Le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux ont très vite propulsé la pâtisserie sous les projecteurs. Certains clients parcourent des centaines de kilomètres pour goûter ses créations : « J’ai entendu parler de vous sur TikTok. Nous sommes venues exprès d’Allemagne », témoigne une cliente. Un autre couple, venu de Clermont-Ferrand, confie avoir fait le déplacement « pour goûter des trompe-l’œil à la fois beaux et bons ».

Pour Souhila, s’installer ailleurs qu’à l’Estaque était impensable : « C’est mon quartier d’enfance. Je n’arrivais pas à me voir ailleurs. Ici, on est comme une famille avec les commerçants ». Une solidarité confirmée par ses voisins. Charlotte, gérante de la poissonnerie voisine, se réjouit de son arrivée : « Ça amène des gens qui aiment les bonnes choses. Et Souhila, comme ses gâteaux, est une super personne ».

Pour Souhila, l’aventure ne fait que commencer : « Ce qui me plaît le plus, ce sont les réactions des clients. C’est une vraie reconnaissance pour le travail fourni ». Entre tradition revisitée, savoir-faire artisanal et audace créative, la pâtissière marseillaise s’impose déjà comme une valeur sûre de la scène sucrée locale.