On le sait déjà, Marseille est devenue en quelques années la nouvelle capitale tendance du Sud de la France. La crise sanitaire et le besoin de grands espaces ont poussé toujours plus de cadres de grandes métropoles comme Paris, à s’installer dans la cité phocéenne. Une dynamique qui se traduit par la montée du prix de l’immobilier.
« Marseille, nouvelle capitale du cool ? », l’article de France Culture a agité la toile cet été. Et pour cause, la cité phocéenne attire tous les regards. Bien moins chère que Paris ou Lyon, et malgré la faible étendue de son réseau de transports, la ville commence à séduire pour ses atouts et les prix de l’immobilier décollent, avec des écarts toujours très importants selon les quartiers.
Selon un sondage réalisé par Cadremploi, 8 cadres parisiens sur 10 souhaitent quitter la capitale, et 30% des sondés souhaitent s’installer dans la métropole marseillaise.
Le site d’immobilier SeLoger a récemment publié le baromètre LPI-SeLoger qui dévoile les derniers chiffres. On y apprend notamment que l’immobilier a grimpé de + 7,3 % en 1 an, pour atteindre 3 277 euros du m². « Les prix des logements phocéens continuent d’augmenter, se rapprochant ainsi du niveau qui devrait être le leur. En effet, le chef-lieu des Bouches-du-Rhône fait partie de ces villes où le prix de l’immobilier a (trop) longtemps été sous-évalué » précise l’étude. Mais on est encore loin du prix à Lyon (5 705 € du m²) et Nice (4 491 € du m²), pour ne citer qu’elles.
A l’image d’autres grandes villes, Marseille connait une forte demande mais les biens à la vente ou à la location se font de plus en plus rares. À l’origine de ce déséquilibre, un renouvellement du parc immobilier qui marque le pas, un habitat ancien détérioré et une insuffisance de la production de logements neufs.
Mais la pression immobilière n’est pas la même selon les arrondissements. Parmi les plus prisés, on retrouve le 4e, le 6e, le 8e et le 9e arrondissement, dont le prix au m² a bondi de plus de 12 % en un an. À l’inverse, la tendance est très nettement en baisse dans les 3e (- 9,7 % sur 1 an), 12e (- 7,2 % sur 1 an) et 14 e arrondissements (- 11,4 % sur 1 an).
Dans le 15e arrondissement, le prix moyen du m² plafonne à 1 505 euros, quand il dépasse les 4 470 euros dans le 8e arrondissement.